Archives

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de l'Ecologie, en visite au CSTB sur le thème 'bâtiment-santé'

Cette visite était placée sous le signe des potentialités de contribution du CSTB à la mise en œuvre du volet Santé-Environnement du Grenelle de l'Environnement. La visite a notamment permis d'approfondir trois des principaux axes de travail du CSTB dans ce domaine.

Mieux connaître la qualité de l'air intérieur

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’état chargée de l’Ecologie

Depuis près de vingt ans, le CSTB est très impliqué dans les problématiques de qualité d'air intérieur. Il est notamment l'opérateur de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur qui, depuis sa création en 2001, réalise un important travail de métrologie pour mesurer la qualité d'air dans les lieux de vie clos : logements, lieux de garde et de loisirs des enfants et bientôt bureaux (voir le dossier de presse). Afin de pouvoir rendre accessible ces préoccupations de qualité de l'air intérieur aux différents acteurs de la filière bâtiment ainsi qu'aux occupants, une action est désormais engagée pour définition d'indices de qualité d'air intérieur. Pour Séverine Kirchner, responsable scientifique de l'OQAI, "ces indices seront destinés à éveiller et sensibiliser les différents publics que sont les gestionnaires de bâtiments, les Pouvoirs publics et les habitants à la qualité de l'air intérieur, en vue de modifier les comportements et de prévenir les risques comme les intoxications au monoxyde de carbone ou les situations de calfeutrage nuisibles à la santé." Le CSTB a d'ores et déjà déterminé un indice chimique permettant de connaître la contamination due aux moisissures. Cet indice a pu être mis au point selon une technique originale basée sur l'identification de composés organiques volatils(COV) spécifiques qui ont servi de traceurs, permettant de détecter le développement fongique des environnements intérieurs.

Mesurer les émissions de COV des produits de construction et de décoration

Le Grenelle de l'Environnement demande que soit mis en place un étiquetage obligatoire des caractéristiques sanitaires des produits de construction et de décoration. Le CSTB apportera son appui aux Pouvoirs publics dans la définition des modalités de cet étiquetage. Pour François Maupetit, responsable du pôle qualité sanitaire des produits, "le CSTB est armé pour répondre aux sollicitations des industriels désireux de développer des produits peu émissifs en composés organiques volatils. Il travaille sur le sujet depuis une dizaine d'années et a contribué à la mise au point des méthodes d'essais aujourd'hui fiables et reconnues à l'échelon européen."

Maîtriser la qualité microbiologique de l'air des bâtiments

Pour répondre aux préoccupations de santé environnementale des Pouvoirs publics, le CSTB anticipe et mène des recherches sur les modes de propagation et de survie des contaminations aéroportées bactériennes (dont les légionelles) et virales (VRS, grippe) et aider à la qualification de procédés innovants (systèmes de décontamination) pour leur maîtrise dans les bâtiments (voir communiqué). Enric Robine, responsable du pôle microbiologie des environnements intérieurs, et Emmanuel Briand, responsable du programme de la gestion intégrée des risques, ont présenté à Nathalie Kosciusko-Morizet les différentes installations expérimentales - dont certaines à l'échelle 1 - développées par le CSTB pour apporter des éléments de connaissances nouveaux sur ces sujets.

A l'occasion de sa visite, la secrétaire d'état à l'Ecologie a rendu public un guide à l'usage des collectivités territoriales. "Recenser, prévenir et limiter les risques sanitaires environnementaux dans les bâtiments accueillant des enfants", publié par le ministère chargé de l'Environnement. Concernant aussi bien les écoles maternelles que les lycées, il décrit 12 types de risques liés à l'air intérieur (champs électromagnétiques, bruit, amiante, monoxyde de carbone...) et les moyens de prévention adéquats. Il s'applique aux nouveaux bâtiments comme aux bâtiments existants.

D'autres sujets ont été évoqués comme le saturnisme, les ondes électromagnétiques, le radon et les sols contaminés ou encore les risques émergeants, tels la présence de nanoparticules dans les produits grand public. L'amélioration de la qualité acoustique des bâtiments et la réduction des nuisances sonores extérieures sont aussi des problématiques de santé environnementale auxquelles le CSTB travaille activement et sur lesquelles il va renforcer son action.

Alain Maugard, Président du CSTB et Séverine Kirchner, coordinatrice scientifique de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur dont le CSTB est l'opérateur, présente à Nathalie Kosciusko-Morizet le matériel utlisé pour les études dans les logements.
Laboratoire d'essai où sont menés les tests sur les émissions chimiques des produits de construction et de décoration.
La maitrise des contaminations aéroportées bactériennes et virales sont au coeur des recherches du CSTB.