Du verre, rien que du verre pour la façade du Centre Hospitalier de Douai

Dominique Kienlen, Directeur Technique de Rinaldi-Structal, explique que le modèle de façade du centre hospitalier est unique. "La société ne propose pas une gamme de produits verriers "de série" mais conçoit et pose des vitrages selon des dessins ou des techniques qui n'ont pas une vocation systématique à être reproduits." Si le verre extérieur parclosé, ou VEP, qui habillent les nombreux patios intérieurs de l'hôpital, est couvert par la réglementation et les DTU, il n'en est pas de même pour les principes de respiration des double-vitrages ou la fabrication et la mise en œuvre du verre extérieur collé (VEC).

La technique de VEC repose, dans le cas particulier du Centre Hospitalier de Douai, sur l'idée que le verre réfléchissant est directement collé en atelier au joint silicone sur des châssis aluminium avant fixation in situ sur une ossature secondaire, elle-même posée en recouvrement des voiles béton. L'objectif est d'obtenir une façade uniforme, sans éléments de modénature ou de structure apparents. Pour un observateur non averti, une façade rien qu'en verre, somme toute.

Jean-Louis Galéa, responsable du projet pour le CSTB, raconte que l'atelier de Rinaldi-Structal qui dispose d'un "Pass VEC", autrement dit d'un agrément en qualité de collage, s'est livré à des essais de convenance pour vérifier l'adhésion de la silicone sur les profilés aluminium tout spécialement fabriqués pour l'opération de Douai. C'est ici que, selon lui, la procédure d'ATEx prend tout son sens. Non seulement dans une appréciation de la conformité du projet au cahier de prescriptions techniques, mais aussi dans la validation de la compatibilité des ouvrages et de celle des produits entre eux.

Les essais d'approbation mis en œuvre pour le vitrage respirant illustrent parfaitement le caractère unique de chaque Appréciation Technique d'Expérimentation. Des tests ont été effectués sur une maquette de l'ouvrage, fournie par Rinaldi-Structal, afin de vérifier l'absence de condensation dans des conditions réelles d'exploitation. Il s'agissait ni plus ni moins de valider l'avantage indéniable que procurent les systèmes de respiration de tous les ouvrants à la française du Centre Hospitalier de Douai : l'absence d'embuage à l'intérieur d'une lame d'air épaisse et très isolante intégrant des stores vénitiens, manuels ou électriques, pour une meilleure maîtrise des conditions thermiques d'été.

Et pour parer à toutes les éventualités, les stores eux-mêmes ont été soumis à des essais, sous l'impulsion de Jean-Louis Galéa, afin d'évaluer leur pérennité.