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SB Alliance : Vers un réseau international de l’évaluation de la QE

Actuellement, les systèmes d'évaluation diffèrent selon les pays. En l’absence de principes de base communs et de méthodes comparables de quotation, ces systèmes peuvent générer une confusion pour les acteurs de la construction.

A travers cette initiative, le CSTB et le BRE affichent leur conviction que la certification française HQE®, la certification britannique BREEAM et les autres méthodes d’évaluation qui se mettent en place progressivement doivent converger, en faisant appel aux mêmes principes de base et à des indicateurs communs. Ces systèmes d’évaluation doivent traiter différentes échelles, des bâtiments aux quartiers, villes et territoires. L'objectif n'est pas de créer un système mondial unique, mais de faire évoluer les certifications vers une approche plus large de bâtiments et villes durables au niveau européen et international. Car c'est ce qu’exige le marché et ce qu’attendent les promoteurs immobiliers, les concepteurs et les architectes. Ce partenariat s'inscrit dans un mouvement déjà engagé avec d'autres organismes (FCAV au Brésil, Qualitel en France…)..

Ce réseau international sera composé d’organismes d’évaluation & de recherche et de parties intéressées par le développement durable des bâtiments et des territoires. Il aura pour vocation de valoriser les bâtiments et territoires durables, d’échanger et harmoniser les pratiques et de développer de nouveaux référentiels fondés sur des principes communs suivants : système multicritère, fondé scientifiquement, construit avec la participation des parties intéressées, respectant les particularités locales.

Dès le lendemain, quatre groupes de travail (désignés par un comité de direction composé de représentants du Brésil, de la France et du Royaume-Uni et, à titre d’observateurs, de représentants allemands) se sont réunis pour aborder les thèmes qui formeront le socle de cette alliance : les objectifs ; le rôle et la structure de l’organisation ; les conditions d’adhésion, de participation et la communication ; les budgets et le financement, ainsi que les contenus techniques des protocoles et des systèmes génériques.

Prochain rendez-vous à la mi-juin, en Allemagne, pour rendre publique la structure définitive. Le réseau à choisi la conférence "Consense" qui aura lieu à Stuttgart, du 17 au 18 juin. Le DGNB allemand (équivalent de l'Association HQE) rendra public le référentiel allemand.

Alain Maugard

Extraits du discours d'Alain Maugard le 22 avril à l'Ambassade de Grande-Bretagne pour le lancement de SB Alliance

[…] "Tous les pays qui ont approuvé le Protocole de Kyoto et d'autres s'engagent à prendre des mesures contre le réchauffement climatique en produisant une nouvelle génération de bâtiments écologiquement performants, confortables et fonctionnels. Ces mesures ont généré et continueront de générer à l'avenir une forte demande d'évaluation environnementale, effectuée par des organismes tiers indépendants.

Cependant l’intensification des échanges entre pays à travers les flux de biens, de services, de capitaux et de main d’œuvre tend à recomposer le paysage du commerce international : des entreprises et des marchés transnationaux émergent et créent un nouveau type de demande pour des systèmes d’évaluation "internationaux" solides, fiables et capables de fournir une information complète sur l’impact des matériaux de construction, des bâtiments et, plus largement, du cadre bâti sur l’environnement. Et ce, en tenant compte de la grande variété des conditions physiques et climatiques, des pratiques constructives et des priorités écologiques auxquels les pays et les différentes régions qui les composent sont et seront confrontés.

Il est donc désormais essentiel d’unir nos efforts à un niveau international afin de parvenir à un accord qui nous permette, en tant que nations agissant collectivement, de répondre à cette demande nouvelle. De créer, en somme, une plate-forme internationale pour partager un langage commun et des savoir-faire différents, pour encourager la transparence et le développement de méthodes, d’outils et de stratégies validés par tous, ouvrant la voie à la certification croisée. Le modèle global proposé par SB Alliance est original et fort, car il est fondé sur un ensemble d'expériences scientifiques et techniques et de savoir-faire nationaux, tenant compte des conditions locales variées. De ce fait, il est capable de s'adapter à tous les autres pays du monde en tenant compte de leurs spécificités. […]

[…] Nous ambitionnons d’être les premiers à créer un cadre de références communes, respectueux des différences nationales et régionales, qui faciliterait la comparaison entre les différents systèmes et contribuerait à l’amélioration et à l’harmonisation de la description et de l’évaluation des performances environnementales des bâtiments et des territoires. Le modèle de cette organisation s’inspire des alliances entre compagnies aériennes. Ici, il s’agira d’un réseau international d’organismes d’évaluation, de recherche et de parties prenantes intéressées par le développement durable des bâtiments et des territoires ; une alliance internationale intéressé par l’évaluation mettant en avant une même approche, fondée sur des outils propres à chaque région que l’adaptation d’un cadre et d’une méthodologie commune auront permis de définir. […]

 

Le Board of Directors

Le Board of Directors est l’instance exécutive de l’Alliance. Les membres établissent les orientations stratégiques, assurent la gestion du réseau, et défendent la marque et la charte.

  • Alain Maugard, Président du CSTB.
  • Martin Wyatt, Président du Building Research Establishment
  • José Joaquim do amaral Ferreira, professeur à l’université de Sao-Paulo, assessor pour la British Standard institution et spécialiste qualité pour la Japan Union of scientists and engineering.
  • Eva Schmincke, fondatrice du Büro für Ökologische Studien de Tübingen, expert reconnu dans le domaine de l’évaluation environnementale et du cycle de vie.

Représenté par l'équivalent du CNRS français, le CNR, l’Italie à rejoint le Board of directors. Italo Meroni de l’ITC-CNR défendra les intérêts transalpins au sein de l’Alliance.
Quant à la Finlande c’est le VTT et Eva Häkkä-Rönnholm (vice-présidente R&D) qui représenteront le pays au Board.