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Propice, pour minimiser la gêne causée par les chantiers

Les travaux dans une ville sont autant de chicanes pour la circulation qu'ils occasionnent de bruits hostiles pour les riverains. Il arrive alors que l'entretien ou le réaménagement devenus nécessaires au fil du temps soient différés. Les installations vieillissent. Les coûts augmentent, la sécurité baisse. L'environnement se dégrade. Et cela devient un problème de société. Unir des compétences et des expériences en consortium pour traiter des situations souvent complexes, c'est ce qui a été fait avec le projet Propice : Préservation et Réhabilitation Optimisées du Patrimoine d'infrastructures sous Contraintes de Circulation, Environnement et Riverains. Le CSTB fait partie du Comité technique et participe au Comité de pilotage. « Non seulement en tant que spécialiste du bâtiment, souligne Marc Bourdeau. Mais surtout en tant qu'expert de la modélisation des connaissances technologiques qu'il va falloir appliquer sur ce projet. »

La première étape consiste à développer des outils en amont pour évaluer des stratégies d'entretien et d'innovation d'ouvrages existants. Les coûts d'usage sont pris en compte, une typologie de gênes établie, des indicateurs fiables fixés. Dès l'amont, il s'agit de fournir les outils d'aide à la décision les plus pertinents possible. Deuxième étape : la transposition des méthodes d'optimisation développées pour la conception de projets neufs au domaine de la réhabilitation et de l'entretien du patrimoine. La troisième étape concerne la réalisation des chantiers. Des solutions techniques sont étudiées et des méthodes d'organisation mises au point. Par exemple, de son côté, le CSTB travaille sur le développement d'un outil d'optimisation des nuisances de bruit d'un chantier. Améliorer la conduite des chantiers en minimisant leur impact sur l'environnement : tel est l'objectif. Il faut non seulement aider l'entreprise, mais aussi l'exploitant. L'exploitation de l'infrastructure sous chantier est au cœur de la quatrième phase du projet. Les risques encourus par les usagers (automobilistes, piétons, deux roues) sont minimisés. Le personnel est protégé au maximum. Enfin - et c'est la cinquième étape - les connaissances doivent être gérées, partagées et capitalisées. Le développement d'outils transversaux est nécessaire. L'innovation repose sur ces connaissances. Le CSTB s'est proposé de travailler sur cette problématique, ainsi que sur de nouvelles méthodes et de nouveaux outils pour améliorer le travail collaboratif et l'ingénierie concourante au cours de ces projets. Des travaux rapides, programmés selon la vie des riverains et les besoins des usagers, optimisés pour répondre pratiquement sans gêne à la nécessité d'entretenir les ouvrages, voilà ce que l'on peut attendre de Propice.