Commerzbank Tower, Allemagne - Architecte Lord Norman Foster
Alors, les tours rimeraient-elle difficilement avec développement durable et performance énergétique ? Vaste sujet… De nombreuses pistes d’améliorations méritent d’être approfondies. En premier lieu, la conception intégrée d’une tour de bureaux est incontournable, et peut générer jusqu’à 30% d’économie d’énergie. D’autre part, il apparaît essentiel de partitionner les étages de bureaux pour en permettre un fonctionnement autonome et indépendant selon l’usage qui en est fait, d’où une source importante d’économies d’énergie. Pour cela, un pré-requis incontournable : associer les utilisateurs finaux de l’immeuble et les équipes en charge de la gestion très en amont du projet dans la démarche de conception intégrée. De plus, le choix d’équipements de bureaux performants influe fortement sur la diminution des charges internes.
Enfin, l’étude mériterait d’être élargie à d’autres aspects du développement durable qui ne sont jusqu’alors que trop peu pris en considération : la gestion de l’espace (densification), le positionnement de la tour dans la ville et la problématique des transports des usagers, les services associés, la prise en compte de l’énergie grise contenue dans les matériaux, les impacts sanitaires, constituent autant de paramètres qu’il serait utile de prendre en compte et mettre en parallèle avec le bilan énergétique des tours de bureaux de grande hauteur.