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Le CSTB exporte son expertise solaire au Maghreb

C’est dans le cadre du programme de développement du marché marocain des chauffe-eau solaires (PROMASOL), que le ministère de l’Energie et des Mines du Maroc a sollicité le CSTB pour se doter de laboratoires solaires. Le contrat portait sur trois volets : la normalisation, le développement de bancs d’essais et la formation. En 2000, la première étape a consisté à fournir un appui technique pour la préparation et la mise en œuvre des normes produits et d’essais pour les installations solaires thermiques, basées sur les normes françaises et européennes. Une uniformisation qui a pour objectif de favoriser les échanges économiques entre pays en s’appuyant sur des référentiels d’évaluation communs. Le CSTB a ensuite rédigé le cahier des charges et a participé, jusqu’en 2005, à la conception et à la réalisation de laboratoires d’essais pour le test des composants et systèmes solaires thermiques à Marrakech. La phase de validation des résultats qui a suivi a été effectuée par les équipes en place. Enfin, en 2006, du personnel du Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) a été formé à la conduite des essais et à l’approche qualité.

Une démarche identique a été menée en Tunisie dès 2006. Sollicité par l’ANME (Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie, équivalent tunisien de l’ADEME), le CSTB a conçu et supervisé la mise en place de deux laboratoires pour tester les composants et systèmes solaires thermiques, en assurant une mission de conseil tout au long du projet.

Une reconnaissance au-delà des frontières

Ces deux laboratoires viennent tout juste d’être inaugurés en présence du Ministre tunisien de l'Industrie, de l'Energie et des PME. Le personnel du CTMCCV (prestataire local désigné pour faire fonctionner les bancs d’essais) a également été formé à la conduite des essais. Une mission d’assistance technique pour pérenniser le fonctionnement des laboratoires d’essais et mettre en place une approche qualité en vue d’une future accréditation est actuellement en cours de discussion.

"Notre savoir-faire en matière de conception et de développement de laboratoires d’essais est ainsi reconnu au-delà de nos frontières", souligne Dominique Caccavelli, responsable du pôle Energie Renouvelable au CSTB. Ces nouveaux laboratoires sont basés sur des normes européennes, ce qui représente deux atouts majeurs pour les industriels français : la commercialisation de leurs produits au sein de ces pays et la possibilité de fabriquer localement des produits de qualité à moindre coût. L’Union pour la Méditerranée, qui vise à développer les échanges entre les pays du bassin méditerranéen, permettra d’avancer sur le thème du développement durable et de créer de réelles opportunités pour les industriels.

Ces opportunités pourraient venir à court terme de Syrie, qui souhaite se doter de laboratoires d’essais pour les composants et systèmes solaires thermiques. Un appel d’offre international est en cours. "Que nous espérons bien remporter !", conclut Dominique Caccavelli.

Le Processus de Barcelone : l’Union pour la Méditerranée

L’Union pour la Méditerranée est une organisation internationale et intergouvernementale fondée sur l’initiative du Président de la République Nicolas Sarkozy, en juillet 2008, durant la présidence française de l’Union Européenne. L’objectif est de créer des liens entre l’Union Européenne et les pays du bassin méditerranéen et de favoriser les échanges autour de sept thématiques :

  • Dépollution de la Méditerranée, 
  • Autoroutes de la mer et autoroutes terrestres,
  • Protection civile,
  • Energie de substitution,
  • Plan solaire méditerranée,
  • Enseignement supérieur et recherche, université euro-méditerranéenne,
  • Initiative méditerranéenne de développement des entreprises.