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Bâtiments à énergie positive - Premières réalisations

Logirep à Fontenay-sous-Bois - Huit logements sociaux basse consommation

La Demeure des Carrières, Fontenay-sous-Bois
Avant /Après : La Demeure des Carrières, Fontenay-sous-Bois. Objectif : 50 kWh/m²/an en énergies primaires.

En 2000, Logirep s'est engagé dans un projet européen de recherche et de développement consacré aux technologies "développement durable" en milieu occupé. Le CSTB et BASF étaient les deux partenaires principaux de cette opération qui visait à réhabiliter des bâtiments pour que leur consommation d'énergie ne dépasse pas 30 kWh/m²/an. « Dans la droite ligne de ce projet, nous avons souhaité faire un premier pas concret et réaliser une opération de démonstration. Ce bâtiment "Génération E" est une maison bourgeoise quasiment en ruine, datant de 1910 et située en plein centre de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), résume Frédéric Gibert, chargé d'opérations de réhabilitation Logirep. Huit logements sociaux "basse consommation" ont été créés avec un objectif de 50 kWh/m²/an de consommation pour les énergies primaires, au lieu de 400 kWh/m²/an précédemment. » L'expérience menée par Logirep sur "La Demeure des Carrières" se situe en phase avec l'évolution des commandes publiques. Celles-ci sont de plus en plus orientées vers des petites opérations de rénovation concernant une dizaine d'appartements, le plus souvent situés dans un tissu urbain dense et nécessitant le déploiement de solutions énergétiques économes et innovantes. Isolation extérieure de 20 cm d'épaisseur, planchers chauffants basse température, matériaux à changement de phase, équipements électriques de classe A ou A+, récupération des eaux pluviales… : toutes ces approches ont été déployées à Fontenay-sous-Bois. Une expérience qui, malgré un coût de 3 000 €/m², permet de préserver la solvabilité des locataires (maîtrise des charges) et de pérenniser le patrimoine, tout en étant dans la droite ligne des textes réglementaires (RT 2005, DPE…).

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Maison individuelle - L'autonomie énergétique, c'est possible !

ZAC des Hauts de Feuilly à Saint Priest (69)
ZAC des Hauts de Feuilly à Saint Priest (69) : un projet de 31 maisons "Passivhaus" (15 kWh/m²/an de besoins de chauffage).

Un nombre croissant de promoteurs spécialisés dans la construction de maisons individuelles souhaite s'engager dans la réalisation de maisons basse consommation en énergie. Il s'agit, d'une part, de répondre à la demande de collectivités locales et, d'autre part, de se démarquer de la concurrence sur le plan marketing tout en faisant face à l'apparition d'une demande de clients sensibles à cette problématique. « En tant que spécialistes des études thermiques, nous nous sommes déplacés en Suisse et en Allemagne pour observer les constructions répondant aux labels Minergie et Passivhaus, explique Thierry Perrin, responsable du bureau d'études Bastide et Bondoux. Nous avons également travaillé avec le groupe MCP Promotion afin de réaliser des maisons individuelles en accord avec ces référentiels. » Résultat : une maison "Minergie" est en cours de construction à La Palud (Rhône) et un programme de 31 maisons "Passivhaus" (15 kWh/m²/an de besoins de chauffage) a vu le jour à Saint-Priest (Rhône). Leurs caractéristiques principales ? Une façade plein sud, aucune fenêtre au nord, 11 m² de panneaux solaires photovoltaïques et aucun chauffage autre que celui assuré par une VMC double flux thermodynamique équipée d'une pompe à chaleur air/air. Le tout pour un surcoût avoisinant 10 % du prix d'une habitation classique… mais avec une autonomie énergétique totale…

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Produire plus que l'on ne consomme - Fin du mythe, place à la réalité

Premier exemple de bâtiment à énergie positive
A Toulouse, un premier exemple de bâtiment à énergie positive.

Les bâtiments à énergie positive sont-ils un mythe ou peuvent-ils devenir une réalité ? Faut-il encore attendre de nouvelles avancées technologiques ou sont-ils réalisables avec les matériaux disponibles en 2006 dans les catalogues des industriels ? La réponse apportée par Tribu Energie, bureau d'études et assistant à la maîtrise d'ouvrage d'un immeuble de bureaux de 5 000 m² à Toulouse, est clairement… oui ! « Pour ce bâtiment, nous n'avons utilisé aucune technique émergente, insiste Bernard Sesolis, directeur de Tribu Energie. En revanche, nous avons travaillé sur une réduction drastique des besoins en énergie, notamment sur les quatre postes les plus gourmands, à savoir la bureautique, la climatisation, l'éclairage et le chauffage. Cela nous a permis de réduire considérablement le nombre de capteurs photovoltaïques à installer et donc de diminuer le coût et le seuil d'équilibre énergétique du bâtiment. » Cet exemple toulousain prouve que l'offre industrielle existe sur le marché. Certes, le prix des matériaux est légèrement plus élevé. Mais quel qu'en soit le coût, il faudra agir tôt ou tard ! Beaucoup d'entrepreneurs et de promoteurs sont sensibilisés et souhaitent se lancer dans l'aventure, qu'il s'agisse d'une simple question d'image de marque, de stratégie de développement ou de communication. Mais peu importe. L'essentiel consiste à initier un changement des mentalités, tant des clients potentiels que du personnel de ces entreprises… et de le faire savoir. Une dernière prise de position appliquée à la lettre sur le bâtiment de Toulouse : son bilan énergétique (consommation, production et solde) est affiché en permanence sur la façade du bâtiment.

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Performances des matériaux - Vers une garantie des résultats

Valénergie
Valénergie : une procédure d'appréciation des performances énergétiques des produits et systèmes de construction innovants.

Rien de plus normal lorsque l'on achète un produit à performance élevée que de vouloir être sûr du résultat et du service apportés. Et c'est d'autant plus vrai pour tout ce qui touche aux économies d'énergie. Seul problème : à grande échelle, il n'est pas possible de généraliser le suivi instrumentalisé des consommations. Garantir un résultat conforme aux prévisions devient de plus en plus difficile. Il existe deux types de produits : ceux dont la détermination des performances se base sur des normes et des méthodes de calcul européennes et ceux pour lesquels il n'existe ni moyen ni outil pour évaluer leur impact énergétique sur le bâtiment concerné. « Pour la première catégorie, il faut absolument éviter que les produits soient mis en œuvre dans de mauvaises conditions, fait remarquer José Fontan, responsable du Département Enveloppe et Revêtements du CSTB. Mal-concepts, mal-emplois et malfaçons peuvent avoir des impacts négatifs considérables sur les performances attendues. Il est essentiel d'utiliser le bon produit au bon endroit. » Les certifications ISOLE'R et CTAT représentent deux instruments pour éviter ces écueils. Pour les autres matériaux, le CSTB met un nouvel outil, Valénergie, à la disposition des bureaux d'études afin d'évaluer leurs performances, tant au niveau énergétique que sur le plan du confort. Sans compter que d'autres critères, tels que leur résistance en cas d'incendie, leurs propriétés acoustiques, sanitaires et environnementales, sont également pris en compte.

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