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CSTB'Lab : l'économie circulaire inspire les start-up
Du côté du CSTB'Lab, l'économie circulaire est également un sujet majeur. Six start-up sont actuellement accompagnées par les experts du CSTB et proposent des solutions variées et innovantes pour répondre aux enjeux liés à la préservation des ressources dans le secteur du bâtiment.
- Revibat propose des panneaux d'isolant rigide, issus du recyclage de déchets de la laine de verre ;
- Cycle Terre produit une gamme de matériaux en terre crue ;
- Ostrea Design développe un matériau à partir de coquillages recyclés pour le secteur de l'ameublement d'intérieur et d'extérieur ;
- Raedificare accompagne les acteurs dans l'identification de matériaux réemployables et la conception de leurs projets avec ceux-ci ;
- Metamo propose une offre de transformation d'éléments métalliques en mobilier urbain ;
- Skop permet d'inventorier les ressources à partir de la reconnaissance d'images, de gérer les ressources et les orienter vers les filières pertinentes.
Le CSTB'Lab est opéré en collaboration avec Impulse Partners.
Ecoscale : caractériser le potentiel de circularité des produits, équipements et matériaux de construction
Ecoscale est l'évaluation environnementale de la circularité développée par le CSTB. Elle repose sur de solides bases scientifiques et s'inscrit dans la continuité de l'une de ses quatre feuilles de route de la recherche « Économie circulaire et ressources pour le bâtiment », en particulier sur la caractérisation de l'écoconception à l'échelle produit/matériau. Son objectif est de caractériser de manière robuste et indépendante le potentiel de circularité des produits, équipements et matériaux de construction.
L'évaluation se structure autour de quatre indicateurs couvrant l'ensemble du cycle de vie d'un produit ou équipement :
- l'indicateur de contenu en matière recyclée et renouvelable ;
- l'indicateur de démontabilité ;
- l'indicateur de réemployabilité ;
- l'indicateur de recyclabilité.
L'évaluation de ces indicateurs repose sur l'analyse de 17 critères couvrant les différentes caractéristiques impactant la circularité. Ces différents critères sont ensuite pondérés suivant leur importance et composent ainsi la note globale de l'indicateur. À la fin, un produit se retrouve associé à une des cinq notes (A, B, C, D ou E) en fonction du score qu'il a obtenu à l'indicateur, et ce pour chacun des quatre indicateurs. Les résultats des évaluations sont répertoriés sur une base de données accessible au public afin d'accompagner les acteurs de la construction dans l'identification des produits et équipements circulaires.
Cette évaluation environnementale de la circularité se veut robuste, scientifiquement fondée et portée par un acteur indépendant afin de limiter les effets de communication et faciliter le recours aux produits et équipements circulaires.
Le réemploi, levier de la feuille de route de décarbonation de la filière bâtiment
Porté par les récentes évolutions réglementaires (RE2020, filière à responsabilité élargie des producteurs - REP Bâtiment, diagnostic PEMD) et un fort engouement des maîtres d'ouvrages et collectivités territoriales, le réemploi s'apprête à rentrer dans une phase de massification. La filière REP fixe un cap de multiplication par dix des flux de réemploi dans les cinq prochaines années, pour atteindre 5 % des produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment en 2028.
Afin de sécuriser ces pratiques pour mieux les massifier, il est nécessaire de préciser les protocoles d'évaluation de la qualité et de l'aptitude au réemploi des matériaux du bâtiment pour garantir leur assurabilité, d'accompagner la structuration de la filière et le développement de centres de reconditionnement. Il faut également assurer la planification de la réemployabilité des futurs ouvrages en anticipant le réemploi des matériaux et composants dès leur sortie d'usine par l'optimisation de leur réemployabilité future et la traçabilité des matériaux. Le CSTB s'emploie à mettre en place ces différentes actions au travers de ses activités de recherche et d'évaluation afin de clarifier les bonnes pratiques de réemploi et de faciliter la répartition des responsabilités entre les différents acteurs, préalable à la massification des pratiques.
La feuille de route Décarbonation de la filière bâtiment
La plateforme PEMD : quand la recherche mène au réglementaire
Le diagnostic Produits, Équipements, Matériaux, Déchets (PEMD) remplace le diagnostic Déchets à partir du 1er juillet 2023. Cette évolution vient de la volonté des pouvoirs publics d'approfondir le diagnostic initial afin d'en faire la base solide d'une véritable stratégie de valorisation de la matière. Objectifs : renforcer le réemploi, le recyclage et assurer la mise en visibilité des gisements en amont des opérations de déconstruction afin de mieux faire coïncider l'offre et la demande. Cette anticipation a conduit, après concertation avec les acteurs de la filière, à la mise en place d'une plateforme réglementaire dédiée dont le développement a été confié au CSTB.
Le CSTB s'est appuyé sur une recherche, menée en parallèle, portant sur la connaissance des PEMD qui composent les bâtiments existants, leur localisation, leur potentiel de réemploi et de recyclage, les quantités historiquement mises en œuvre et leur placement dans l'ouvrage, ainsi que sur l'analyse de la structuration des filières de valorisation et de leurs modèles économiques. En rendant plus visibles les gisements de matière en amont du lancement des marchés de dépose, la plateforme PEMD va permettre aux filières d'avoir plus de temps pour se coordonner et structurer la valorisation optimale des ressources.
