ARIA

ARIA est dédié à l’étude des pollutions chimiques, physiques et microbiologiques des environnements intérieurs. Ses laboratoires et plateformes d’essai, en recréant des conditions réalistes, permettent de proposer des expérimentations toujours plus concrètes. ARIA participe ainsi à l'évaluation et à la gestion des risques sanitaires de l'air, en étudiant les polluants spécifiques des espaces clos (logements, bureaux, établissements de santé, transports), leurs sources et les moyens de réduire toute exposition intérieure.

Implanté sur deux sites ARIA se caractérise par :

Les équipements d’ARIA permettent une approche pluridisciplinaire (chimie, microbiologie, physique des aérosols, expologie) et multi-échelle : du produit à l’ouvrage :

• une maison expérimentale (MARIA) pour étudier les phénomènes à l’échelle 1 ;
• un volume expérimental de 100 m³ permettant de simuler des environnements intérieurs à l’échelle 1 (ASTERIA) ;
• des bancs d’essai pour tester l’efficacité et l’innocuité des systèmes d’épuration de l’air intérieur ;
• des installations pour caractériser les sources de particules dans les bâtiments (nanoparticules, acariens, silice cristalline, monoxyde de carbone, amiante) ;
• une unité de virologie pour la surveillance de risques et de maladies ;
• des moyens analytiques de dernière génération en microscopie optique et électronique et en microspectroscopie (RAMAN) ;

Le Laboratoire de Microbiologie des Environnements Intérieurs (LMEI)

Les recherches menées dans ce laboratoire par des spécialistes de la microbiologie des environnements intérieurs et de la physique des aérosols ont permis de mettre au point des méthodes de caractérisation du comportement des produits de construction vis-à-vis de la croissance de moisissures (croissance fongique) et de bactéries.

Avec ARIA, le laboratoire développe aussi une expertise sur les bioaérosols pour étudier leur écologie dans les environnements intérieurs et tester les solutions de gestion, notamment d’épuration de l’air.

Les travaux du laboratoire ont également conduit, par la détection de composés organiques volatils d’origine microbiologique, à proposer des indices spécifiques pouvant être utilisés pour la surveillance et la détection précoce du développement de micro-organismes dans l’environnement intérieur. Un indice de croissance fongique a ainsi été développé. Il est actuellement valorisé par la filiale BIOGUESS du CSTB, notamment pour le suivi de la qualité microbiologique des environnements intérieurs dans tout type de logement ou bâtiment, et notamment dans les bâtiments culturels et du patrimoine. D’autres indices sont en cours de consolidation ou de développement (punaises de lit, mérule, mites, termites).

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Le laboratoire d’entomologie

Le laboratoire d’entomologie est un laboratoire de recherche dédié à :

• la caractérisation des empreintes chimiques volatiles des insectes ;
• l’identification des insectes nuisibles en environnement intérieur dans le cadre d’expertise ;
• le développement de traitements préventifs/curatifs alternatifs.

Des insectes nuisibles pour la santé des bâtiments, des biens et des personnes y sont maintenus en élevage comme :

• la mite des vêtements (Tineola bisselliella) ;
• la pyrale de la farine (Plodia interpunctella) ;
• la punaise de lit (Cimex lectularius).

L’unité de virologie par ARIA

Cette unité permet d’étudier les liens entre les maladies, les contaminations virales et les environnements intérieurs, avec l’objectif de produire des données sur la persistance des virus suivant les modalités de contamination environnementale (gouttelettes, aérosols, surfaces) qui serviront au développement d’un modèle ad hoc. Elle contribue à caractériser, quantifier et comprendre les effets des facteurs abiotiques tels que la température, l’hygrométrie et les composés chimiques sur la viabilité et le potentiel infectieux de modèles de virus à tropisme respiratoire.

Le Laboratoire POLLEM

Spécialisé dans la mesure des polluants chimiques de l'air intérieur, et notamment des composés organiques volatils (COV), semi-volatils (COSV) et du formaldéhyde, ce laboratoire est doté de chambres d’essai d’émission normalisées pour recréer les conditions d'utilisation conventionnelle des matériaux et appareils de construction. POLLEM dispose de plus de 15 chambres d’essai d’émission de toutes tailles et jusqu’à 30 m³ avec la chambre d’essai AIR’IN.

Avec ses essais d’émission permettant de déterminer la classe d’étiquetage des produits de construction, il joue un rôle majeur dans l'évaluation de leur qualité sanitaire.

Le laboratoire POLLEM est accrédité pour les essais d’émission (accréditation COFRAC n° 1-1542, disponible sur www.cofrac.fr).

Le laboratoire POLLEM réalise également des essais sur les autres sources d’émission potentielles dans les environnements intérieurs : produits d’ameublement, produits d’entretien, composition de matériaux, désodorisants d’intérieur, jouets pour enfants, etc.

Il intervient également en soutien de l’OQAI pour mesurer les concentrations en polluants spécifiques dans les différents environnements étudiés (logements, bureaux, écoles, crèches, etc.).

En savoir plus sur le laboratoire POLLEM

Le Laboratoire Matériels et Technologies pour l’étude des Environnements Intérieurs (MATEI)

Base logistique et opérationnelle de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI), le laboratoire MATEI gère un vaste parc de matériels dédiés aux mesures de terrain pour les différentes typologies de bâtiments étudiées (logements, écoles, bureaux, crèches).

Nos laboratoires évaluent la qualité des environnements intérieurs en situation réelle vis-à-vis de nombreux paramètres d’étude : particules, fibres, composés gazeux organiques ou inorganiques, poussières déposées, température, humidité relative, débit d'air, confinement, éclairage, niveaux sonores, etc.

Nos équipes, fortes d’un savoir-faire unique, sont capables d’ajuster leurs méthodes d’investigation aux besoins de chaque étude et de gérer l’ensemble des données collectées avec l’élaboration de bases de données complexes.

MARIA : à l'échelle d'un bâtiment

La Maison Automatisée pour des Recherches Innovantes sur l'Air (MARIA) est une maison grandeur nature (cinq pièces, deux étages) équipée de différents systèmes de chauffage et de ventilation.

Les nombreuses potentialités de la maison MARIA ont d’ores et déjà été mises à profit pour étudier à l’échelle 1 et dans des conditions environnementales réalistes et maîtrisées :

• les transferts des polluants gazeux du sol ;
• les transferts des polluants de l’air extérieur vers l’intérieur d’un bâtiment ;
• les différentes sources de pollutions intérieures (dont les activités des occupants) et l’efficacité des systèmes de ventilation pour les réduire ;
•  l’efficacité in situ des systèmes d’épuration de l’air intérieur (notamment pour contrer l’humidité, le monoxyde de carbone ou encore la présence de gaz ou tout autre risque qui pollue votre intérieur).

ASTERIA : à l’échelle d’une pièce de vie

ASTERIA est une plateforme expérimentale originale qui reproduit un espace de vie modulable : bureau, salle de réunion et chambre, dans des conditions réalistes.

Avec un contrôle précis des conditions aérauliques et thermiques de l’espace intérieur, nos experts peuvent étudier la dispersion des polluants chimiques et des aérosols dans ces espaces, évaluer l’efficacité des systèmes de ventilation pour extraire ces polluants ou encore pour étudier in situ l’efficacité de systèmes d’épuration autonomes ou intégrés pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

À l’échelle des produits et systèmes : des bancs d’essai aérauliques

À l’aide de plusieurs veines aérauliques « one pass » ou en boucle, nous pouvons étudier l'efficacité et l’innocuité de différents systèmes de traitement de l'air face aux contaminations chimiques, microbiologiques et particulaires.

D’autres volumes avec une aéraulique maitrisée sont dédiés à la caractérisation des sources de pollution particulaire en cas de sollicitations mécaniques des produits de construction ou de différentes activités domestiques.  À titre d’exemple, des scénarios d’usage réalistes sont simulés pour caractériser l’évolution et la nature des émissions de particules (nanoparticules, silice cristalline, amiante) lors de l’utilisation d’outils (perceuse, ponceuse, meuleuse, etc.), mais également pour tester l’efficacité des moyens de réduction à la source de ces aérosols.

Des moyens analytiques transversaux

Les laboratoires ARIA se sont récemment dotés de différents équipements analytiques de dernière génération :

• système d’acquisition d’images : caméra couleur 3,2 méga pixels / Zoom 12x avec crantage x25 à x200 / platine motorisée couplée à un logiciel de pilotage et imagerie ;
• système de microspectroscopie Raman (LabRAM HR Evolution de la société Horiba Scientific) ;
• microscope Electronique à Balayage (FEG JSM-IT700HR) couplé à un système d’analyse (EDX Bruker Quantax 630M).

Faire avancer la recherche et l’innovation

Grâce à ses actions de recherche pluridisciplinaires, la direction Santé- Confort développe et met à disposition les connaissances pour améliorer la qualité sanitaire des environnements intérieurs. Elle apporte son appui à l’ensemble des acteurs des secteurs de l’énergie et de la construction, dont les pouvoirs publics.

Fabricants de produits de construction, d’ameublement ou de consommation courante :  les laboratoires constitutifs d’ARIA vous permettent de caractériser les émissions chimiques et particulaires de vos produits, ainsi que leur comportement vis-à-vis d’une contamination fongique ou bactérienne.

Industriels du secteur de la ventilation ou de l’épuration de l’air intérieur :  les différents équipements de la plateforme ARIA sont à votre disposition pour tester l’efficacité et l’innocuité de vos systèmes sur des bancs d’essai dédiés, à l’échelle 1 dans l’enceinte ASTERIA ou encore au sein de la maison expérimentale MARIA.

Maîtres d’ouvrage, bailleurs sociaux et pouvoirs publics : les équipes pluridisciplinaires des laboratoires ARIA peuvent se mobiliser pour réaliser des diagnostics techniques de bâtiments afin d’identifier des solutions de remédiation adaptées, ou pour déployer des campagnes de caractérisation de la qualité des environnements intérieurs à l’échelle d’un parc de bâtiments ou à l’échelle nationale.

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