Réemploi

Newsletter Solutions & Performances #12

Comment maîtriser les risques et fiabiliser les pratiques ?

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La massification du réemploi de produits de construction peut induire, comme pour toute innovation à grande échelle, de nouveaux écueils et risques de désordre. Cette pratique, qui fait appel à des matériaux issus d’une première vie en œuvre, bouleverse tout autant la chaîne de responsabilités des acteurs que l’appréciation d’aptitude à l’emploi des produits.

Rappel du contexte juridique français

Les produits issus de l’économie circulaire se doivent de répondre aux mêmes exigences et caractéristiques techniques qu’un produit neuf, en matière de réglementations, de justification d’aptitude à l’emploi, de durabilité dans le temps, d’entretien et de réparabilité. Or, les conditions de vie en œuvre d’un produit préalablement à son réemploi (contraintes subies, vieillissement, déformations…), sa dépose et son transport sont autant de facteurs pouvant impacter ses performances au sein d’un nouvel ouvrage.


Maîtriser les risques et fiabiliser les pratiques

Comme pour tout produit, les caractéristiques des matériaux réemployés doivent être en accord avec celles définies dans les règles de l’art. Afin de contribuer à la structuration d’une filière « sécurisée », l’utilisation de matériaux et produits de second œuvre issus du réemploi, susceptibles de ne pas entraîner une impropriété à destination ou une atteinte à la solidité de l’ouvrage, est à privilégier.

La mise en place de référentiels techniques fixant les modalités de mesure par échantillonnage des performances réelles des produits est donc indispensable afin de les comparer aux exigences constructives. Ces modalités sont liées à la nature des produits et à leur capacité, ou non, de générer des sinistres d’ordre décennal, et donc à leur fonction (structurelle ou de second œuvre). Il est primordial que les constructeurs se rapprochent de leurs assureurs le plus en amont possible des projets, afin de confirmer l’étendue de la couverture d’assurance et d’éviter tout sujet en cas de sinistre. Un dernier point essentiel indispensable à la maîtrise de risques est la montée en compétences des acteurs par la formation et leur qualification à de nouveaux métiers. Ces acteurs doivent être assurés pour les missions qu’ils réalisent.

Le développement de guides homogènes et acceptés par l’ensemble des acteurs pour les différentes familles de produits propices au réemploi, une clarification du partage des responsabilités suivant les différentes configurations possibles et une reconnaissance des pratiques des différents acteurs de la chaîne sont autant de chantiers à faire avancer en priorité afin d’aller vers une massification sereine des pratiques. L’AQC et le CSTB sont mobilisés pour les faire avancer.

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