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Luc Manry, président du syndicat Industriels des solutions du Traitement et du Stockage des Eaux Pluviales (ITSEP)

Luc Manry - Photo : ITSEP

« L'Avis Technique permet une concurrence saine et loyale »

« Les Structures Alvéolaires Ultra Légères - SAUL - sont des structures thermoplastiques, parallélépipédiques avec un taux de vide supérieur à 90 %. Elles sont manuportables, juxtaposables, empilables et permettent de constituer un bassin destiné à être enterré pour capter les eaux pluviales et les restituer par débit régulé ou par infiltration. Les eaux pluviales stockées peuvent aussi être réutilisées par exemple pour l'arrosage des espaces verts, ou pour conserver un volume d'eau suffisant pour maintenir l'humidité des sols pour la végétation. Ce système permet par ailleurs :

  • de limiter la saturation des réseaux et donc les débordements, sources importantes de pollution
  • de favoriser la « désimperméabilsation » du sol (sa surface d'infiltration n'étant pas toujours suffisantes par rapport au volume à infiltrer directement) en écrêtant les volumes

Ces bassins enterrés présentent par ailleurs l'avantage de ne pas utiliser de terrain en surface, celui-ci restant donc disponible pour tous les usages : espaces verts, récréatifs, parkings enherbés ou pas, et même voiries avec trafic routier, etc.

Un marché à très fort potentiel...

Il existe plusieurs sites de production en France et les besoins en SAUL sont potentiellement considérables – chiffrés à plusieurs milliards d'euros dans le rapport du CGEDD publié en avril 2017. Ainsi, le marché est en croissance constante. En effet, le changement climatique qui intensifie les épisodes pluvieux fait que les anciennes règles de dimensionnements de gestion des flux sont désormais inadaptées, ce qui peut créer de potentiels débordements générant des pollutions. De plus, les réseaux étant difficilement modifiables, l'écrêtement du flux par des bassins enterrés constitue une réelle solution. C'est d'autant plus vrai pour les milieux urbains avec peu d'espace disponible, pour lesquels les SAUL sont particulièrement adaptées (bassins au moins jusqu'à 10 000 m3). Mais les exploitants doivent dès la phase de conception penser à la gestion patrimoniale de ces ouvrages sur toute leur durée de vie en œuvre, notamment concernant l'entretien. Ils peuvent aussi compter sur une prise en compte renforcée de l'économie circulaire par certains industriels qui intègrent l'utilisation de matières premières recyclées dans leurs SAUL

...un procédé mature techniquement

Face à ces besoins importants, la maturité technique du système est réelle, notamment grâce à un retour d'expérience sur le marché français de plus de 30 ans, sur l'ensemble du territoire. Par ailleurs, de nombreux supports et ouvrages ont été publiés sur le sujet : Memento Astee, Guide technique SAUL pour la gestion des eaux pluviales, normes européennes des produits à destination des bureaux d'études, etc.

Un avis technique pour déterminer la durabilité à 50 ans au minimum

L'Avis Technique formulé par la Commission Chargée de Formuler les Avis Techniques (CCFAT) et instruit par le CSTB est, au sens littéral, un avis d'expert, non pas sur des Sauls en tant que produit, mais sur les fonctions et « durabilité à 50 ans à minima d'un ouvrage constitué de Sauls ». Une fiche dédiée a été réalisée par l'ITSEP pour apporter des informations à toutes les parties prenantes.

Cette appréciation technique se fait sur la base d'une trame commune à tous les procédés avec un raisonnement méthodique par fonction, chacune d'entre elle étant analysée. On parle de recueil - capacité de l'ouvrage à recueillir les eaux pluviales -, de stockage , de restitution, d'entretien... Cette démarche impartiale permet une concurrence saine et loyale, chaque procédé pouvant présenter des avantages qui lui sont propres ».

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