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Les cloisons, systèmes clés pour l'aménagement et la rénovation

Photo : ShutterStock

La crise sanitaire que nous traversons a fait évoluer notre rapport à l'espace et à sa distribution dans le bâtiment. Dans le secteur tertiaire, si le modèle de l'openspace, synonyme de gain de place et de travail collaboratif, a été plébiscité durant de nombreuses années, on voit émerger à présent une tendance au recloisonnement des espaces pour des questions sanitaires, mais aussi de confort acoustique ou encore de confidentialité.

Dans ce contexte, les travaux de rénovation et d'aménagement sont en plein essor dans le tertiaire, dynamique forte que l'on observe aussi dans le domaine du logement. La rénovation des logements particuliers a atteint un niveau record – également soutenue par les aides de l'État – et représenté plus de 40 milliards d'euros en 20201, avec une croissance de + 9 % au 1er trimestre 20212.
La réorganisation du travail engendrée par la crise sanitaire, qui a largement encouragé les habitants des logements à travailler à leur domicile, a accru leur souhait et leur besoin d'avoir un lieu de vie... et de travail plus agréable, plus confortable, avec des surfaces optimisées et des espaces adaptés à ces nouveaux usages. Les cloisons et systèmes de cloisons, dont la pose ne nécessite pas nécessairement de gros travaux, sont au cœur de ces questions d'aménagement et d'optimisation des espaces pour les nombreux avantages qu'ils offrent.

Des performances multiples, des usages divers

Propriétés thermiques, acoustiques, hydrofuges, ignifuges, etc., les cloisons peuvent avoir de multiples caractéristiques, grâce aux innovations des industriels qui proposent en continu des solutions pour améliorer leurs performances en fonction du domaine d'emploi, et de nouveaux usages.

Niveau d'isolation thermique ou phonique renforcé, meilleure résistance aux chocs, amélioration de la stabilité... certaines cloisons présentent même des vertus sanitaires, puisqu'elles permettent d'améliorer la qualité de l'air intérieur en capturant et retenant les composés organiques volatils (COV).

En termes d'usages, on observe de nouvelles possibilités, comme l'utilisation de cloisons constituées de plaques spéciales à hydrofugation renforcée en milieu humide et très humide, au sein de locaux collectifs (cuisines, piscines intérieures, douches ou encore spas).
Certaines innovations techniques conduisent à la rédaction de règles professionnelles dédiées, qui permettent l'élaboration de nouvelles certifications de manière à les sécuriser et à garantir les performances dans le temps.

Ainsi, le système « cloison » - plaque de plâtre / ossature métallique / produits de jointoiement - peut désormais être certifié et garantir des performances supérieures à celles fixées dans le DTU dédié. Un système qui peut être préfabriqué hors site, ce qui permet de limiter le temps de mise en œuvre sur les chantiers, les risques de malfaçons et la sinistralité, et engendre donc des économies de ressources.

Cette problématique de la rationalisation de l'utilisation des matériaux est également intégrée par les usagers qui souhaitent idéalement s'équiper de produits à faible impact environnemental. Consciente de cette volonté et de l'enjeu majeur qu'elle porte, la filière s'est emparée de la question de la recyclabilité des plaques de plâtre issues des chantiers de rénovation ou de déconstruction. Cela s'est traduit par un engagement concret des professionnels au travers de deux accords signés avec l'État3. Grâce à des propriétés de démontage facilité, le taux de recyclage, s'il est encore freiné par les enfouissements, augmente chaque année. Ainsi, plus de 800 000 tonnes de déchets de produits à base de plâtre ont été recyclées entre 2009 et 2020. Le plâtre étant quasiment recyclable à l'infini, tout laisse à penser que ce n'est encore qu'un début.


  1. Source : Effy
  2. Source : Capeb
  3. En 2008, signature de la Charte de « gestion des déchets de plâtre ».
    En 2016, signature de l' engagement pour la croissance verte.