Plateformes d'essais

Sur plus de 2000 m², à Marne-la-Vallée et à Grenoble, le CSTB réunit des laboratoires d'étude et de recherche sur la pollution intérieure. ARIA se compose de laboratoires dédiés à la caractérisation des pollutions, de plateformes reproduisant des conditions réelles (habitation, salle de classe, etc.), et de laboratoires mobiles pour une mesure in situ. Pour répondre aux enjeux de santé et de confort, le CSTB accompagne ainsi les industriels, les bureaux d'études, les gestionnaires de bâtiments ou les entreprises de transports dans l'optimisation de leurs produits et projets, du concept à l'innovation. Au travers d'actions de recherche pluridisciplinaire, le CSTB contribue aussi à faire évoluer la connaissance sur la qualité sanitaire des environnements intérieurs et apporte son appui dans ce domaine aux pouvoirs publics.

Laboratoires ARIA, dédiés à la qualité sanitaire des environnements intérieurs

Caractériser les sources d'émissions chimiques dans l'air intérieur

Dans son laboratoire de chimie de l'air à Grenoble, le CSTB mesure les polluants chimiques dans l'air intérieur. Il étudie notamment les composés organiques volatils (COV) et les aldéhydes, dont le formaldéhyde, émis principalement par les produits de construction et d'entretien. Le CSTB dispose pour cela, de chambres environnementales qui recréent les conditions réalistes d'utilisation des matériaux et produits du point de vue de la température, de l'humidité et du renouvellement de l'air.

Caractériser les émissions de COV des produits

Le CSTB accompagne les industriels dans la caractérisation sanitaire de leurs produits de construction, de décoration (revêtements, fenêtres, peintures, vernis, etc.), d'entretien et désodorisants d'intérieur. Les résultats des essais menés, accrédités COFRAC n° 1-1542 (portée disponible sur www.cofrac.fr), servent de base à l'étiquetage obligatoire sur les émissions de COV des produits.

Évaluer les matériaux fonctionnalisés

Des matériaux fonctionnalisés sont développés pour apporter de nouveaux services (par exemple : épuration de l'air intérieur) aux bâtiments performants en énergie. Le CSTB évalue l'efficacité, l'innocuité pour les occupants et la durabilité de ces matériaux.

Caractériser les émissions de polluants secondaires dans les environnements intérieurs

Le laboratoire du CSTB étudie les composés issus de la réactivité chimique entre les composés émis par les différents produits et les agents physiques ou chimiques présents dans les environnements intérieurs réels.

Améliorer la qualité microbiologique de l'air des bâtiments

Le CSTB est engagé dans l'amélioration de l'hygiène des espaces clos (logements, lieux de travail, commerces, transports) et dans la prévention des risques sanitaires d'origine microbiologique associés aux bâtiments. L'objectif est de mieux comprendre le développement des micro-organismes aéroportés dans les espaces clos.

Le CSTB développe son expertise autour d'actions de recherche et accompagne les acteurs porteurs d'innovation industrielle. Il réalise des diagnostics de la qualité microbiologique de l'air intérieur, et l'évaluation de la qualité hygiénique des produits et systèmes du bâtiment.

Pour cela, le CSTB réunit des experts de plusieurs disciplines (microbiologistes, biochimistes, physiciens des aérosols, micro-électroniciens) dans ses laboratoires de Marne-la-Vallée spécialisés en bactériologie, mycologie, aérobiologie et virologie appliquée, microdétection.

Laboratoire mobile de microbiologie

Une unité mobile autonome du CSTB peut intervenir sur site (installations industrielles, crèches, écoles par exemple) pour rechercher et qualifier des sources de contamination et pour évaluer l'exposition des personnes aux aérosols microbiologiques.

Qualifier l'impact des produits et des systèmes sur la qualité de l'air intérieur dans des espaces à échelle 1

À l'échelle d'un bâtiment

La Maison Automatisée pour des Recherches Innovantes sur l'Air (MARIA) est un pavillon grandeur nature équipé de différents systèmes de chauffage (convecteurs, plancher chauffant, poêle à bois) et de ventilation (conduits à tirage naturel, ventilation simple flux, double flux). Des orifices calibrés sont ménagés dans la façade permettant de simuler des défauts d'étanchéité à l'air variable. MARIA est instrumentée pour simuler la présence et le comportement humain et pour mesurer un certain nombre de paramètres environnementaux. Des séquences de la vie quotidienne y sont reconstituées pour étudier l'émission des polluants et les transferts d'air entre les pièces, dans des conditions contrôlées. De nombreuses études y sont réalisées : transport de polluants gazeux et particulaires liés aux activités des occupants, réactivité chimique, émission liée à la présence de matériaux de construction, de décoration, du mobilier, performance des systèmes de ventilation, stratégie d'aération et de ventilation, notamment des systèmes asservis, émissions de COV et de formaldéhyde.

À l'échelle d'une pièce de vie

Une autre plateforme offre des conditions réalistes à l'échelle d'un espace de vie : bureau, salle de classe, etc. Le contrôle des conditions aérauliques et thermiques de l'espace expérimental permet d'étudier la dissémination des aérosols dans les pièces et d'évaluer l'efficacité de solutions de remédiation.

À l'échelle d'un système

Une plateforme permet de tester le rendement épuratoire de systèmes de traitement de l'air.

  • Une veine aéraulique permet d'étudier, à l'échelle d'un réseau test expérimental, l'efficacité du traitement de l'air face à des contaminations chimiques, microbiologiques et particulaires.
  • Des équipements expérimentaux sont également disponibles pour tester des épurateurs d'air autonomes.

Pour compléter l'approche expérimentale, le CSTB développe et adapte des outils de modélisation de la qualité de l'air intérieur. Il dispose aussi d'un savoir-faire unique sur le traitement de données, pour le diagnostic et la recherche des sources de pollutions.

Laboratoire pour la mesure in situ de la qualité de l'air intérieur

Le CSTB est équipé pour l'organisation de suivis de la qualité de l'air intérieur dans des ouvrages. Opérateur de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur, il développe, au sein d'un laboratoire dédié, des méthodologies de collecte de données sur site. Il gère également un vaste parc de matériels adaptés aux mesures de terrain pour caractériser les paramètres de confort et la qualité physico-chimique dans les parcs de bâtiments (logements, crèches, écoles, bureaux, maisons de retraite). Les paramètres suivis sont très nombreux : particules, fibres, composés gazeux organiques ou inorganiques dans l'air, poussières déposées sur les surfaces, température, humidité relative, débit d'air, confinement, éclairement, niveaux sonores, etc.

Évaluer l'impact des polluants gazeux du sol

À Grenoble, le CSTB dispose d'un laboratoire spécialisé dans l'étude d'impact des polluants gazeux du sol sur les environnements intérieurs. Sont considérés les polluants gazeux chimiques, comme les hydrocarbures, les composés organiques volatiles (COV), ou les polluants radiologiques (radon) du sol.

Le CSTB développe des outils expérimentaux pour caractériser rapidement in situ le potentiel d'impact de ces pollutions sur la qualité de l'air intérieur. Des mesures mécaniques et de concentration en polluants sont effectuées pour évaluer les flux de polluants entrant dans les bâtiments. Le CSTB propose également de réaliser des diagnostics techniques de bâtiments permettant de proposer des solutions correctives adaptées, destinées à protéger les bâtiments des remontées de polluants gazeux venant du sol.