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Impact du changement climatique sur l'agglomération parisienne et stratégies d'adaptation

Les résultats du projet Epicea - étude pluridisciplinaire des impacts du changement climatique à l'échelle de l'agglomération parisienne - ont été présentés le 25 octobre à l'occasion des Journées Parisiennes de l'Energie et du Climat organisées par la Ville de Paris.

Ce projet mené conjointement par Météo-France et le CSTB, en coopération étroite avec l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR), lancé en 2008, avait deux objectifs : évaluer l'impact du changement climatique sur l'agglomération parisienne et quantifier les effets de plusieurs scénarios théoriques d'adaptation sur le développement de l'îlot de chaleur urbain, dans des conditions climatiques identiques à celles rencontrées à Paris lors de la canicule de 2003. Ceci dans l'objectif d'évaluer l'efficacité des mesures d'adaptation. Le projet Epicéa a été financé par la Ville de Paris et entre dans le cadre du programme de Recherche « Paris 2030 ».

Les conclusions de l'étude : les zones densément urbanisées sont soumises à des microclimats spécifiques. La géométrie des villes et l'imperméabilisation des surfaces, conjuguée avec la réduction de la trame verte, entraînent notamment la formation d'un "îlot de chaleur" urbain. L'écart se creuse encore lors des pics de chaleur et des canicules, la différence de température entre le centre de Paris et les zones rurales environnantes pouvant atteindre, la nuit, 8°C. Plus largement, le rapport a confirmé que des canicules comparables à celle de 2003 pourraient devenir courantes en France, et notamment dans la capitale, d'ici à la fin du siècle.