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L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur fête ses 10 ans

Mieux connaître et comprendre les environnements intérieurs pour prévenir et améliorer la qualité de l’air intérieur représente la mission de ce vaste programme de recherche sans équivalent, qu’est l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur.

Afin de faire partager ses travaux, l’Observatoire rassemble, durant une après-midi, personnalités et acteurs de la communauté scientifique qui décrypteront 10 ans de recherche et de progrès. Ils apporteront leur témoignage et leur vision des enjeux et orientations à venir en matière de qualité d’air intérieur en France et dans le monde.

L’OQAI : un Observatoire unique, une multiplicité de compétences

A l’heure où les bâtiments évoluent avec les nouveaux objectifs de construction durable, la qualité de l’air intérieur est un enjeu sanitaire, environnemental et économique majeur. En 2001, face à cette problématique transverse, les pouvoirs publics ont chargé l’OQAI d’étudier la pollution de l’air dans les espaces clos.

Reconnu comme une des actions phares du Plan National Santé Environnement (PNSE I), il s’agit aujourd’hui d’un programme de recherche unique qui ne connaît aucun équivalent à l’international : une gouvernance publique, associée à un vaste réseau de partenaires scientifiques et opérationnels, en fait un outil de
recherche de pointe, alliant efficacité et pérennité.

L’OQAI mobilise ainsi plus d’une centaine d’experts aux compétences pluridisciplinaires : chimistes, microbiologistes, physiciens, statisticiens, médecins, toxicologues, épidémiologistes, évaluateurs de risques, architectes, économistes, sociologues…

L’OQAI : 10 ans de recherche et de progrès pour connaître, comprendre et agir

Au coeur des priorités du Grenelle de l’Environnement, les travaux de l’OQAI contribuent, depuis 2001, à :

  • Documenter, via des études et des campagnes de mesure d’envergure nationale, la pollution de l’air dans les bâtiments et en comprendre les facteurs et situations déterminants ;
  • Rassembler et valoriser à l’échelon national les connaissances nécessaires à l’évaluation et la gestion des risques sanitaires pour la population ;
  • Proposer des solutions adaptées à la prévention : sensibilisation des professionnels de la construction et de la santé, information du grand public, évolution des réglementations en matière de santé, de construction et d’informations sur les biens de consommation.

Qu’il s’agisse de campagnes dans les logements, les écoles maternelles et élémentaires ou les immeubles de bureaux, tous les travaux de l’OQAI sont menés en cohérence avec les nouveaux enjeux de la construction durable.

Pour les logements, l’OQAI a ainsi dressé le premier état des lieux national de la pollution de l’air intérieur et déterminé les facteurs susceptibles d’influencer cette pollution. Des données uniques ont été également collectées relatives à la ventilation dans le parc de logements et aux habitudes des ménages.

Ces connaissances nouvelles font référence aujourd’hui et sont valorisées en continu auprès des ministères et des agences nationales et internationales (AFSSET/ANSES, OMS, Joint Research Centre, European Chemical Agency).

De gauche à droite : Séverine Kirchner – CSTB, coordinatrice scientifique de l’OQAI ; Francis Allard – Président du Conseil scientifique de l’OQAI ; Andrée Buchmann – Présidente de l’OQAI

Pour célébrer ce 10ème anniversaire, de nombreuses personnalités de la communauté scientifique nationale et internationale ont été réunies à Paris, pour une unique conférence : rétrospective des travaux réalisés, présentation des avancées scientifiques, ouverture sur les perspectives pour demain… Autant de sujets présentés dans l’ouvrage « Qualité d’air intérieur, qualité de vie - 10 ans de recherche pour mieux respirer », aux Editions CSTB.

A propos de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur

L’OQAI est coordonné et financé par les ministères et les agences de santé publique et environnementale. Son budget provient donc exclusivement de fonds publics.

Il est placé sous la tutelle des ministères en charge de la Construction, du Logement, de l’Ecologie et de la Santé. Ses travaux sont conduits avec le concours :

  • de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) ;
  • de l’Agence nationale de sécurité sanitaire en charge de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES)
  • de l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH) ;
  • du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) qui en assure la coordination scientifique et la mise en oeuvre opérationnelle depuis sa création en 2001.

L’OQAI organise ses travaux par lieu de vie. Ainsi, les premières études engagées portaient sur la qualité de l’air à l’échelle des logements. Aujourd’hui le champ d’action s’élargit aux écoles maternelles et élémentaires et aux bâtiments de bureaux avec deux nouvelles campagnes nationales. Ces deux campagnes sont conduites en synergie avec deux études européennes multicentriques : le projet SINPHONIE pour les écoles et le projet OFFICAIR pour les bureaux.

Par ailleurs, compte tenu des mutations attendues du parc de bâtiments du fait des exigences en matière d’économie d’énergie, l’OQAI porte désormais une grande attention aux nouvelles questions de qualité de l’air posées par ces bâtiments rendus plus étanches pour être plus performants en énergie.
En complément de ces approches systémiques, l’OQAI réalise de nombreuses études spécifiques sur les polluants. Au coeur de ces travaux, on compte  notamment les substances émergentes comme les composés organiques semi-volatils (biocides, phtalates, retardateurs de flamme bromés, alkylphénols, etc.). Certaines de ces substances seront prochainement étudiées par l’OQAI, pour la première fois à l’échelon national dans les logements et les écoles.