La cotation SNI-EVE : Le système de Notation de l’Impact Environnemental des bâtiments
Energie, eau, santé et charges locatives
Le même principe de notation a été suivi pour les trois autres indicateurs. Ainsi, la mesure des émissions COV et du formaldéhyde des produits mis en œuvre permet de caractériser la qualité sanitaire de la construction. L’évaluation des charges, quant à elle, tient compte des dépenses en énergie et en eau. "En ce qui concerne le volet énergétique, nous abordons aussi bien les aspects quantitatifs, comme la consommation du bâtiment, que qualitatifs, détaille Sophie Cuenot. Ceux-ci portent sur les émissions de gaz à effet de serre, de dioxyde de soufre, les déchets radioactifs engendrés par la consommation d’électricité, etc. Les impacts environnementaux des produits de construction sont également pris en compte. Nous nous appuyons sur les données contenues dans les fiches de déclarations environnementales et sanitaires (FDES) de la base INIES pour y intégrer l’énergie "grise" et autres impacts environnementaux liés à la fabrication des produits de construction."
Deux premiers tests de notation environnementale ont eu lieu, l’un sur un projet au stade DCE à Grenoble (Isère), l’autre sur une opération en phase APS à Besançon (Doubs). D’ores et déjà, la SNI a demandé au CSTB d’adapter les indicateurs établis pour des programmes immobiliers neufs afin de pouvoir les appliquer aux réhabilitations de logements existants. A terme, ce type de prestation pourra être décliné sur tout type de bâtiment, sachant que les opérateurs sont à même de pondérer chaque indicateur selon leurs propres critères. Résultat : gestionnaires de parcs immobiliers, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre disposent d’une véritable aide "environnementale" à la conception de leurs ouvrages.