Une méthode de mesure des émissions dans l’eau
Au cours de sa thèse réalisée au CSTB en partenariat avec l’INSA de Lyon, Nicoleta Schiopu a travaillé pendant trois ans sur la thématique de l’impact environnemental des matériaux de construction, et plus particulièrement leurs émissions de substances au contact de l’eau. "La Directive Produits de Construction prévoit que les ouvrages dans lesquels les produits sont incorporés doivent satisfaire six exigences essentielles. Cependant, le respect l’exigence essentielle n° 3, relative aux émissions de substances dans l’eau, n’est pas retranscrit dans les documents harmonises liés au marquage CE des produits, notamment parce que il n’y a pas de méthodes d’essais permettant de générer leurs émissions, détaille-t-elle. Les recherches ont abouti à la mise au point d’une méthode répondant à cette problématique pour plusieurs familles de produits."
Un modèle "mécanistique" mis au point
"La corrélation entre les essais de laboratoire et les phénomènes réels de terrain n’était pas possible à établir directement, indique Nicoleta Schiopu. La mise au point d’un modèle "mécanistique" prenant en compte les caractéristiques des matériaux étudiés et les conditions d’exposition a été la solution proposée." La comparaison entre les résultats calculés par le modèle et les observations de terrain a permis de valider la méthode mise au point. En saisissant quelques paramètres bien définis (caractéristiques physico-chimique des produits, conditions météos…), il est possible d’obtenir la concentration de différentes substances relarguées dans l’eau.
Les essais mis en œuvre dans le cadre de ces travaux sont les premières briques qui permettront de documenter les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction en termes d’émissions de substances dangereuses dans l’eau et les sols, à l’image des travaux menés sur les émissions de COV pour la partie sur l’air intérieur.
Il reste à rendre plus opérationnelle cette approche d’évaluation et à la porter en normalisation européenne. Une tache à laquelle Nicoleta Schiopu apportera sa contribution.
Et maintenant ?
Les essais mis en œuvre dans le cadre de ces travaux sont les premières briques qui vont permettre de documenter les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction en termes d’émissions de substances dangereuses dans l’eau et les sols, à l’image des travaux menés sur les émissions de COV pour la partie sur l’air intérieur.
Il reste à rendre plus opérationnelle cette approche d’évaluation et à la porter en normalisation européenne. Une tache à laquelle Nicoleta Schiopu apportera sa contribution.
Les essais mis en œuvre dans le cadre de ces travaux sont les premières briques qui permettront de documenter les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction en termes d’émissions de substances dangereuses dans l’eau et les sols, à l’image des travaux menés sur les émissions de COV pour la partie sur l’air intérieur.
Il reste à rendre plus opérationnelle cette approche d’évaluation et à la porter en normalisation européenne. Une tache à laquelle Nicoleta Schiopu apportera sa contribution.
De multiples applications concrètes
La thèse de Nicoleta Schiopu soutenue le 15 novembre 2007 a été menée au sein de la division Environnement du CSTB de Grenoble. Emmanuel Jayr, du CSTB, Pierre Moszkowicz et Jacques Méhu, de l’INSA de Lyon, en ont assuré la direction. Outre l’amélioration de la connaissance générale sur les phénomènes de lixiviation des produits de construction, les travaux trouvent des applications concrètes notamment pour :
- L’enrichissement des fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES)
- Le choix des produits dans le cadre des approches de type HQE®
- Les travaux de normalisation du Comité Technique européen "Produits de construction : Evaluation de l’émission de substances dangereuses" (CEN/TC 351).