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Vers une banque de données de pathologies de réseaux d’eau intérieurs

Jusqu'à maintenant, les réseaux d’eau intérieurs étaient considérés comme l’une des composantes à faible technologie du bâtiment. Un temps probablement en passe d’être révolu. Les plaintes des consommateurs sur des manques de pression, la couleur et le mauvais goût de l’eau, les coûts engendrés par des sinistres répétés de dégâts des eaux, l’arrivée de matériaux multicouches (plastique et métallique) et les risques de développement de légionelle dus notamment à un dimensionnement empirique des réseaux d’eau chaude sanitaire sont en train de changer la donne. "Dans ce contexte, nous nous sommes rendus compte que l’analyse des pathologies affectant les réseaux intérieurs pouvait résoudre bon nombre de ces problèmes, indique Olivier Correc, ingénieur au CSTB. D’où l’idée de lancer une étude pilote visant à créer une base de données pour recenser tout ce qui pouvait affecter leur fonctionnement : fissuration, tartre, corrosion, etc."

Une méthodologie validée auprès des professionnels

Lancé en avril 2008, le projet s’est déroulé jusqu’à l’été dernier. Il a été mené en partenariat avec les organismes professionnels (CAPEB, FFB, AQC). La participation d'une cinquantaine de plombiers a permis de valider la méthodologie de l’étude : envoi au CSTB de canalisations dégradées prélevées lors des interventions en clientèle, localisation de l’échantillon dans l’habitat, type de bâtiment concerné (collectif, individuel…), traitements de l’eau le cas échéant, etc. A charge pour le CSTB de procéder à des analyses macro et microscopiques pour déterminer précisément les types de dégradations observées, à l’instar de ce qui ce fait dans le cadre d’une expertise classique. "Cette pré-étude nous a laissé entrevoir de nouveaux axes de recherche, poursuit Olivier Correc. Ceux-ci peuvent aller de l’appréciation de la durabilité des nouveaux produits mis sur le marché jusqu’à l’impact des traitements de l’eau ou encore la mise en évidence de nouvelles pathologies." Autant d’informations susceptibles d’intéresser aussi bien les professionnels que les Pouvoirs publics (rédaction de nouveaux DTU, création d’un réseau de surveillance, évolution des réglementations…).