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Centre Pompidou de Metz, à l’épreuve du vent et de la neige

Le Centre Pompidou des Halles à Paris est riche de 65 000 œuvres ! Mais le Centre parisien ne peut en présenter "que" 1 300. Le Centre Pompidou de Metz permettra ainsi de pallier ce manque et d'exposer de nombreuses œuvres rarement montrées, parmi lesquelles celles de très grand format.

Le CSTB a réalisé en 2006 des études climatiques, focalisées sur la couverture en toile tendue couvrant l'ensemble des espaces du Centre Pompidou ainsi que sur l'enveloppe et les façades en verre du bâtiment. Les actions du vent ont été étudiées dans la soufflerie Jules Verne du CSTB à Nantes, sur une maquette au 1/200e instrumentée de 400 prises de pressions. L’une des ambitions de ce nouveau Centre Pompidou est d'ouvrir le monde artistique au grand public et notamment de présenter des œuvres hors du musée, dans les espaces libres du bâtiment ou sur le parvis. Il s’agissait donc pour la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre de soigner le confort des usagers dans les espaces extérieurs. C’est ainsi que le CSTB a aussi étudié le projet sous l'angle des ambiances climatiques sur la même maquette d'étude.

En ce qui concerne l'étude de la répartition des charges de neige dues aux phénomènes d'accumulation et de redistribution par le vent, les experts du CSTB ont associé l'analyse statistique des données climatologiques locales (neige et vent) et les résultats expérimentaux des essais réalisés sur une maquette au 1/30e en soufflerie climatique. La phase expérimentale en soufflerie climatique a mis à profit les possibilités de simulation de chargement d'une maquette de la toiture du Centre avec de la neige artificielle. Cette approche expérimentale est destinée à déterminer les coefficients de chargement de la toiture résultant d'événements de chutes de neige particuliers (direction et vitesse de vent).

Les résultats issus des simulations expérimentales ont ensuite été exploités par une simulation de "Monte-Carlo", qui restitue l'approche statistique d'événements climatologiques aléatoires. Ce qui permet d'exprimer les résultats en termes d'événements de référence à périodes de retour de longues échéances ou à très faibles probabilités et, donc, de dimensionner une structure en majorant ces chargements de référence par un coefficient de sécurité approprié.