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Aménagement durable : le Club EcoQuartiers en vitesse de croisière

Quelques mois après sa naissance en décembre 2009, le Club EcoQuartiers est pleinement entré dans sa phase opérationnelle. L’objectif de cette structure mise en place pour trois ans (2010-2012) à la suite du 1er concours EcoQuartiers du plan gouvernemental Ville Durable consiste à mettre en valeur les projets exemplaires d’aménagement engagés par les collectivités locales. Et ce, que ces opérations soient globales ou plus particulièrement centrées sur un point précis comme, par exemple, la gestion de l’eau ou celle des déchets. Par son approche multi-échelles (bâtiment, quartier…) et systémique dans la prise en compte du développement durable, le CSTB s’inscrit en phase avec la dynamique que souhaite impulser le MEEDDM* pour favoriser l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, de construire et de faire évoluer la ville.

"Les "instances" de fonctionnement du Club sont aujourd’hui en place, affirme Yann Montrelay, du CSTB. Parmi elles, et au niveau national, on peut citer le Comité scientifique et les groupes d’échanges qui rassemblent les villes ou les agglomérations les plus avancées sur la thématique des EcoQuartiers (cf. encadré). Les journées de visites sur les sites des opérations lauréates de l’appel à projets lancé en 2009 sont en cours de démarrage. Le premier colloque national de restitution des travaux effectués courant 2010 est d’ores et déjà programmé pour le 14 décembre prochain." Au cours de cette rencontre, un nouvel appel à projets sera lancé.

Le CSTB participe activement à l’avancée des travaux du Club EcoQuartiers. Il est partie prenante du Comité des partenaires (Caisse des dépôts et consignations, ADEME, CERTU, Fédération nationale des parcs naturels régionaux, etc.). Il apporte son appui scientifique aux réflexions menées et assure ainsi le secrétariat du Comité scientifique. Ce dernier, constitué le 4 mai 2010, a été placé sous la présidence de Cyria Emilianoff, maître de conférences à l’Université du Maine, au Mans (Sarthe) et spécialiste de la ville durable. La mission de ce Comité consiste à progresser de la façon la plus rigoureuse qui soit sur la réalité des EcoQuartiers. En ligne de mire : les indicateurs, l’évaluation et la question des référentiels.

 

* Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer

Des échanges au niveau national

Les groupes d’échanges créés au sein du Club EcoQuartiers regroupent les villes ou les agglomérations (184 au total en mai 2010) les plus avancées sur cette thématique. Ils ont pour ambition d’aider les collectivités territoriales à approfondir leur réflexion et à diffuser leurs savoir-faire. Quatre ateliers ont été mis en place, des sessions de travail étant organisées en mars, juin et octobre 2010.

  • L’EcoQuartier, levier vers la ville durable : l’importance du choix du site, les interfaces entre l’EcoQuartier et la ville existante (coutures urbaines, déplacements, articulation des échelles, intégration des politiques publiques), valorisation et diffusion des bonnes pratiques et d’une nouvelle culture de l’aménagement à l’échelle de la ville et de son agglomération (pédagogie de la ville durable : expérimenter à l’échelle du quartier pour étendre les méthodes à une échelle plus grande).
  • Le pilotage d’un EcoQuartier : analyse des systèmes d’acteurs, partenariat public-privé, financement, montage juridique et choix des procédures, management de projet.
  • Le citoyen et l’entrepreneur, moteurs de l’EcoQuartier : comment faire participer les habitants/futurs habitants et riverains à la conception du quartier ? Comment tisser des relations avec les acteurs économiques locaux, encourager des filières économiques locales du développement durable ? Comment vivre et apprendre à vivre dans un EcoQuartier ? Comment apprendre à le gérer (assainissement, entretien des espaces publics et des espaces verts…) ?
  • L’EcoQuartier en milieu rural : comment monter un projet d’EcoQuartier en zone rurale ? Quelles spécificités du milieu rural ? Quel avenir pour les activités agricoles et non agricoles ? Quel soutien aux services de la collectivité ? Comment assurer une certaine mixité fonctionnelle ?