Le bâtiment intelligent prend son envol
Alors que les années 90 ont assisté à l’échec de la domotique, le bâtiment intelligent est en passe de réussir là où sa sœur a échoué. Le bâtiment évolue vers un modèle de bâtiment performant, notamment en termes d’économies d’énergie.
Une réflexion s’est mise en place entre les partenaires sur la structuration du bâtiment intelligent. Quatre thématiques ont d’ores et déjà été retenues :
- La gestion du bâtiment, et notamment de l’énergie, de la consommation d’eau, de la qualité de l’air, du confort thermique… pour en améliorer le fonctionnement et l’efficacité.
- Le flux d’informations au sein du bâtiment pour favoriser la communication via la transmission d’images, de voix (pour l’habitat, par exemple) ou de données (pour le tertiaire). Cette thématique peut, bien entendu, être élargie aux interfaces entre les bâtiments et la ville.
- La santé et le maintien des personnes à domicile. La dimension médicale a déjà beaucoup évolué grâce au laboratoire GERHOME du CSTB, qui permet d’évaluer les solutions permettant le maintien à domicile des personnes âgées. L'année 2009 permettra de passer à la deuxième phase d’expérimentation et de déployer le système directement au domicile de personnes âgées volontaires et en chambres d’établissements d’accueil.
- La sécurité des réseaux, des bâtiments et des personnes.
Ce travail structuré et commun permettra d’obtenir une vision plus globale des bâtiments intelligents et d’évoluer de leur simple aspect technologique vers leur usage réel.
La réflexion se poursuivra à travers trois étapes : la mise en réseau des plates-formes expérimentales existantes de bâtiments intelligents ; la préfiguration d’une instance regroupant les acteurs du maintien à domicile (collectivités, mutuelles…) ; l’association de l’Institut Carnot TELECOM-EURECOM à l’action prospective bâtiment lancée par le CSTB et le CEA.
"Des éléments concrets émergent de part et d’autre et il est important de cristalliser les réflexions afin de pouvoir les mettre en pratique", commente David Chupin, Délégation au Développement Durable du CSTB, à Grenoble.
Les travaux du CSTB et du CEA, démarrés il y a un peu plus d’un an, ont initié d’autres réflexions : de nombreux acteurs économiques nationaux et internationaux s’intéressent aux bâtiments intelligents. Le 23 janvier dernier, les deux pôles de compétitivité grenoblois Minalogic (solutions miniaturisées intelligentes) et Tenerrdis (nouvelles technologies de l’énergie) ont organisé un séminaire sur l’efficacité énergétique et l’interopérabilité dans le bâtiment. L’objectif était de poursuivre la mise en commun du monde de l’énergie et de celui du middleware en faveur des bâtiments intelligents et de développer des projets de recherche collaboratifs. Le bâtiment intelligent n’en est décidément qu’à ses débuts.
