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Mesures embarquées de pression : le CSTB prend le bon train avec Alstom

Crédit : Alstom

Deux prestations ont été réalisées par le CSTB pour le compte d’Alstom, plus particulièrement pour son département Aérodynamique basé à La Rochelle (Charente-Maritime). Il s’agissait pour les équipes du CSTB de proposer une solution d’équipement positionnée sur le nez des AGV (automotrice à grande vitesse) et des TER 2NNG (train express régional deux niveaux nouvelle génération) pour effectuer des mesures embarquées de pression. Conditions normales de déplacement, croisement de trains, passage dans les tunnels et les tranchées couvertes : toutes les configurations de circulation devaient être étudiées. Pour cela, des prises de pression ont été adaptées , et une vingtaine de ces "pastilles" légèrement bombées de 2 cm de diamètre ont été soigneusement collées à l’avant des trains. Pas question, en effet, de détériorer la carrosserie pour une seule campagne de mesures ! "Le système de mesure de pression que nous avons mis au point est couplé à une centrale autonome d’acquisition de données, précise Jean-Paul Bouchet, du CSTB. Les prises de pression pariétale permettent de mesurer les pressions dues aux champs aérodynamiques de "contournement" des rames. Les données obtenues sont ensuite comparées aux calculs préalablement effectués par simulation numérique."

De 0 à 360 km/h : quand la pression monte !

Pour l’AGV, les campagnes de mesures de pression ont été effectuées de nuit, sur un tronçon de la ligne à grande vitesse Est avec des pointes à 360 km/h. Elles ont permis de vérifier tous les aspects réglementaires, dont l’acquisition de données sur les pressions ne représente qu’un aspect, associés à la prochaine mise en service de l’AGV. Cette phase d’homologation constitue un point d’étape incontournable avant la mise en circulation de tout matériel ferroviaire sur le réseau français.

Les essais réalisés sur les TER 2NNG ont été en tous points comparables à ceux menés sur l’AGV. Seules différences : le lieu et la vitesse. " La phase de mesure s’est déroulée sur la ligne reliant Nantes au Mans, commente Hervé Brébion, du CSTB. La vitesse de pointe s’est élevée à 160 km/h. Dix-huit capteurs ont été placés sur le TER, neuf sur l’avant droit… et neuf sur l’avant gauche."

Au rythme de deux cents mesures par seconde, plusieurs dizaines de milliers de données ont pu être collectées. De quoi améliorer les connaissances sur le comportement des trains et leur stabilité à pleine vitesse. De 0 à 360 km/h.


Mesures embarquées de pression sur rame prototype AGV - Crédit : Alstom