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Avis Technique : les termites ne passeront pas

Ce treillis en acier inoxydable forme une barrière anti-termite qui s’intercale entre le sol et le bâtiment. (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

La chasse aux termites est ouverte. Pour faire face aux risques engendrés par ces insectes envahissant les bâtiments, une loi, dite "loi termites", a été promulguée en juin 1999. Elle impose la mise en place de dispositifs spécifiques de lutte contre ces xylophages pour tout bâtiment construit dans une zone déclarée "termitée" par un arrêté préfectoral. Actuellement, 53 départements de l’Hexagone sont concernés. Ils se situent principalement dans un grand tiers sud-ouest du pays et en Ile-de-France.

"Depuis 2006, un décret et ses deux arrêtés d’application vont encore plus loin dans cette lutte en faisant référence à des articles du code de la construction visant à protéger le bâti, informe Stéphane Hameury, ingénieur au CSTB. Ces nouvelles dispositions imposent, entre autres, deux mesures supplémentaires. Première d’entre elles : partout en France, les bois de structure mis en œuvre doivent être soit naturellement résistants aux insectes xylophages ou des bois ou matériaux dérivés dont la durabilité a été renforcée. Un traitement termicide spécifique leur sera appliqué dans tous les départements "termités". Si ce n’est pas possible, et en France métropolitaine seulement, un dispositif de contrôle permanent sera prévu pour détecter toute invasion et remplacer les bois éventuellement attaqués."

Des barrières anti-termites entre le sol et le bâtiment

La seconde mesure exigée par la réglementation de 2006 passe par la mise en œuvre d’une barrière anti-termite entre le sol et le bâtiment pour toutes les constructions neuves. Outre les systèmes dits "contrôlables" (tel qu’un vide sanitaire accessible), deux types de dispositifs sont disponibles sur le marché : les barrières physiques et les barrières physico-chimiques. "En partenariat avec l'Institut technologique FCBA, nous venons de documenter le premier Avis Technique concernant une barrière physique, annonce Stéphane Hameury. Il s’agit d’un treillis en acier inoxydable."

Son maillage de 0,66 mm x 0,45 mm est suffisamment resserré pour que le termite ne puisse passer au travers. L’efficacité du produit était déjà reconnue par la certification CTB-P+. Mais la délivrance de l’Avis Technique lui apporte une nouvelle dimension – celle du bâtiment –, en établissant sa compatibilité avec les ouvrages eux-mêmes. Sa pose en périphérie des constructions et au niveau des traversées de câbles ou de canalisations est donc aujourd’hui parfaitement validée.

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Termite en sous-sol

Le termite fait partie des insectes xylophages dont l’expansion en France est très certainement liée en grande partie au réchauffement climatique de la planète. On recense environ 2 500 espèces de termites, dont six en France. Cinq d’entre elles sont des termites souterrains, transitant par le sol avant de pénétrer dans les bâtiments et de s’attaquer aux éléments en bois pour se nourrir. D’où l’importance des vides sanitaires afin d’effectuer des contrôles réguliers.

Barrière physico-chimique : bientôt un nouvel AT ?

Le premier Avis Technique délivré par le CSTB en collaboration avec l’Institut technologique FCBA porte sur un dispositif anti-termite physique. Une autre demande a été émise pour un second procédé dit physico-chimique. Le matériel en cours d’étude se compose d’un film sur lequel a été greffée une substance active termicide.