Bâtiments à énergie positive et voitures électriques: le ticket gagnant pour les économies d’énergie ?
Des voitures à usages multiples
Un "électrinet" à créer entièrement
Les 30 millions de voitures particulières circulant en France représentent un potentiel énergétique considérable, plusieurs fois celui d’EDF. Beaucoup d’entre elles "dorment" à proximité immédiate des 17 millions de maisons individuelles. Ainsi, à l’instar d’Internet, réseau diffus de partage de l’information, une idée fait progressivement son chemin : créer un "électrinet", réseau totalement décentralisé de production et de stockage de l’énergie, où maisons et voitures joueraient les premiers rôles. Des projets allant dans ce sens sont actuellement menés aux Etats-Unis (NREL, Rocky Mountain Institute…) d’une part, et par des promoteurs immobiliers japonais, d’autre part. Objectif : mettre au point dans les bâtiments (économes et producteurs d’énergie) un système de connexion entre le réseau électrique et les automobiles. Un domaine dans lequel le CSTB n’est pas en reste, puisqu’il agit activement pour mener des opérations similaires en Rhône-Alpes en partenariat avec le CEA, l’INRETS et l’ l’IFP.
"Bâti-thérapie" : les surfaces du bâtiment pour plus de bien-être
L’épaisseur des murs et la hauteur de bâtiments restent des caractéristiques essentielles des bâtiments mais aujourd’hui les surfaces représentent des "atouts" sous-exploités pour valoriser les énergies renouvelables et apporter confort aux occupants.
Qualité d’air, éclairage, chaud, froid… : tout – ou presque – est question de surface disponible. Nul besoin de rappeler l’utilisation des toits et des façades pour "collecter des ressources" : air, eau, lumière, énergie …. A l’intérieur aussi, l’utilisation des parois opaques et vitrées se développe pour des questions d’efficacité et de confort. Quelques exemples ? Les planchers chauffants permettent déjà de passer de points chauds (les radiateurs) à une surface beaucoup plus tempérée assurant une ambiance nettement plus confortable. La fenêtre, qui laisse pénétrer la lumière du jour, pourrait bien se transformer demain en source lumineuse diffuse pendant la nuit. Les cloisons incorporant des matériaux à changement de phase (MCP) joueront bientôt un rôle essentiel dans le confort thermique (température de surface). Le traitement de l’air et sa diffusion «surfacique» pourrait aussi apporter confort et soins. De quoi transformer le bâtiment en « diffuseur de bien-être » ! Alors… en route vers la "bâti-thérapie" ?