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Comment concilier approches globales et locales du développement durable en Allemagne ?

Le premier instruisait "à charge" : « En Allemagne, la production théorique sur la ville durable est très riche. Mais qui doit la faire et comment ? Quel sens donner à une ville durable construite sur des bases quantitatives, telles que le recyclage et le tri des déchets ? » Poursuivant sur les différences d'objectifs entre échelon national et local, il a fait remarquer que les choix énergétiques nationaux ne faisaient l'objet d'aucun débat. Il s'est également interrogé sur l'avenir de la planification régionale en Allemagne. « A Berlin par exemple, malgré de nombreux agendas 21, une réelle participation des habitants et des mesures incitatives, toutes les communes environnantes continuent pourtant d'attirer les accédants à la propriété. D'où le phénomène d'étalement urbain le long des autoroutes… »

Une conception citoyenne de l'intercommunalité

Selon Ursula Paravicini, « cela n'enlève rien aux expériences des villes durables comme Hanovre. » Depuis 2001 existe une entité intercommunale à part entière, la "Région", disposant d'un pouvoir réglementaire et exécutif fort. La planification intègre deux concepts : la "ville des petits pas", qui combine dimension sociale et écologique, et la "concentration décentralisée", qui organise l'urbanisation autour de pôles de croissance hiérarchisés. « L'exemple d'Hanovre, a expliqué Ursula Paravicini, montre que le développement durable est un processus continu, à long terme, et non pas un plan. Il illustre également la conception politique et citoyenne de l'intercommunalité : des orientations stratégiques descendantes associées à de multiples formes de participation. Ce sont pour nous des pistes de réflexion à suivre. »

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