Simuler les environnements sonores pour valider les projets de construction
Optimiser les processus de conception
Ainsi, par exemple, le comportement d'un nouveau composant peut être caractérisé par une mesure physique ou simulé par calcul puis introduit virtuellement dans son environnement pour évaluer son impact. Il est évident que l'interactivité entre ces démarches permet d'optimiser le processus de conception. Citons par exemple les impacts visuel et acoustique d'un nouveau plafond acoustique suspendu dont on peut tester la qualité dans une scène simulée virtuellement. La scène est dynamique, les sources sonores et l'auditeur se déplaçant. A partir des caractéristiques des sources (sonores et lumineuses), le son et la lumière sont physiquement propagés dans le modèle (ici un restaurant, voir figure 1) en prenant en compte les caractéristiques des composants. L'évaluation peut être ensuite quantitative bien sûr (avec des informations sur les niveaux sonore ou d'éclairement), mais aussi perceptive (avec le recours à l'écoute et la vision). La scène ainsi simulée, qui permet de comparer le confort acoustique et l'incidence visuelle dans un restaurant comportant un plafond, soit en plâtre soit équipé du plafond acoustique d'un client, a été présentée aux journalistes et aux prescripteurs le jour du lancement du produit.
Ou encore : pour modifier un pont ferroviaire dans un réaménagement de ligne prévu par RFF, différentes solutions ont été testées (solutions d'amortissement vibratoire du pont métallique existant, création d'un nouveau pont béton, écran acoustique…) et présentées aux acteurs du projet. L'évaluation qualitative de la gêne sonore présente dans ce cas un double intérêt : d'une part, le niveau sonore seul est insuffisant pour évaluer la gêne car le contenu spectral du son reçu est important ; d'autre part, la communication avec les politiques et les riverains s'avère beaucoup plus pertinente que les décibels.