Systèmes de fondation : une nouvelle famille de procédés

"Jusqu'ici, les professionnels avaient surtout à leur disposition des techniques de reprise de charges traditionnelles telles que le renforcement des semelles existantes ou la réalisation de fondations profondes classiques par exemple, explique Céline Florence, ingénieur au CSTB.

L'accroissement des demandes de travaux sur des habitations individuelles et autres bâtiments légers a incité certaines entreprises à innover. Elles ont alors cherché à mettre au point des dispositifs nouveaux, plus simples à mettre en œuvre, à base de micropieux en acier ou en aluminium possédant des géométries particulières. Les pieux sont, par exemple, de grosses vis à un ou plusieurs filets mises en place dans le sol à l'aide d'équipements hydrauliques légers. Les technologies sont intéressantes car elles ne nécessitent pas d'excavations lourdes.

Une fois les procédés élaborés, il faut les faire valider par des experts, les faire connaître et reconnaître par les responsables de chantier et les différents acteurs de la filière construction. "Nous avons instruit deux demandes d'Avis Techniques sur ces procédés pour lesquels le groupe d'experts indépendant a délivré des avis favorables", poursuit Céline Florence.

Ces nouveaux systèmes viennent ainsi élargir la famille des procédés de fondations faisant l'objet d'un Avis Technique, famille créée au début des années 2000 avec les semelles filantes en béton renforcé de fibres et agrandie ensuite avec les dallages.

Cette stratégie de reconnaissance et d'information de la profession du bâtiment va dans le sens de la maîtrise des procédés innovants et, donc, d'une meilleure qualité des ouvrages. Et le principe semble avoir fait école ! "Nous venons de formuler deux Appréciations Techniques d'Expérimentation sur des procédés proches", confirme Céline Florence.