Essai de flexion sur mortier incorporant des résidus de traitement thermique de déchets industriels (rpt)
Côté recherche, en partenariat avec l'ADEME et la DGUHC (Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction) dans le cadre du GIS EEDEMS, le CSTB a développé un cadre de bonnes pratiques de valorisation des déchets dans le secteur de la construction appelé "méthodologie MPS". Il s'adresse aux industriels comme aux collectivités, aux détenteurs d'un déchet désireux d'en définir des pistes de valorisation, comme aux fabricants de produits de construction qui voudraient y incorporer des matières premières secondaires.
Cette méthodologie explicite la phase amont, préalable à la mise sur le marché du produit (étude de faisabilité)... "Pour définir ce cadre de bonnes pratiques, la dualité "opportunité – vigilance" inhérente au recyclage a été le point de départ de notre réflexion, explique Emmanuel Jayr, spécialiste au CSTB des thématiques déchets et bâtiment. La valorisation est une opportunité environnementale de réduire la quantité de déchets à éliminer et surtout, d'éviter de consommer de nouvelles matières premières qui, pour certaines, ne sont pas renouvelables et se raréfient. D'autre part, pour assurer l'aptitude à l'usage du produit fabriqué, le respect de l'environnement et de la santé, ces pratiques de recyclage doivent se faire en tenant compte autant des aspects techniques et économiques qu'environnementaux, sanitaires et sociaux et ce, pour assurer la pérennité de la filière."
Dans l'industrie du béton, par exemple, certains déchets "historiques" sont d'ores et déjà devenus des matières premières à part entière. C'est le cas, par exemple, des cendres volantes issues de la combustion du charbon dans les centrales thermiques notamment parce qu'elles améliorent ou qu'elles confèrent de nouvelles propriétés aux bétons dans lesquels elles sont incorporées.