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Scellements chimiques : vers une reconnaissance mondiale du protocole d'essais et d'évaluation au feu

Essais prévus dans Vulcain : préparation d'un corps d'épreuve, connexion entre le plancher et le mur assurée par 8 scellements d'armatures

Ancrer un poteau dans une dalle ou relier un balcon à une façade nécessite un scellement chimique dans le béton. Pour qualifier le comportement d'une liaison de ce type en cas d'incendie, le CSTB a développé une méthode d'essais et d'évaluation. Fruit de quatre années de Recherche et Développement, celle-ci a été validée au niveau européen en 2015. Elle est désormais proposée outre-Atlantique.

En mars 2015, l'EOTA, Organisation Européenne de l'Évaluation Technique, a publié le référentiel (EAD 330087-00-0601) sur les méthodes d'essais et d'évaluation des scellements chimiques soumis à l'incendie, élaboré par le CSTB. Jusqu'à présent, les produits utilisés pour le scellement de fers à béton dans les structures existantes ne bénéficiaient d'aucun moyen de qualification dans ce type de situation. Désormais, les industriels peuvent faire évaluer leurs résines à l'échelle européenne, tandis que maîtres d'œuvre et entreprises du bâtiment disposent d'une appréciation de durée de résistance des charges en cas d'incendie.

Lancée au début des années 2010, la démarche du CSTB s'est appuyée sur des études théoriques et des essais à haute température. Puis, le rapport final a été partagé avec la Fédération Internationale du Béton (FIB). Ces éléments ont ouvert la voie à la reconnaissance européenne au sein de l'EOTA. En 2016, le CSTB va s'associer à son homologue américain, l'International Code Council / Evaluation Service, pour harmoniser les méthodes d'évaluation et d'essais sur les deux continents.

Pour approfondir ces études, un essai à grande échelle sera mené en 2016 dans le four modulaire Vulcain du CSTB. Un balcon de 3 mètres de côté scellé à un mur en béton va être soumis à un feu en sous-face. Ce qui permettra d'observer le processus de rupture dans une configuration réaliste. Ce travail s'intègre à une thèse réalisée avec le laboratoire Navier, portant sur le comportement à haute température des scellements chimiques dans le bois et le béton.

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