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Mur à coffrage et isolation intégrés : l'histoire de quatre sauts technologiques accompagnés par le CSTB

Procédé GBE®, détail des structures

2016 : les industriels GBE et Lafarge ont obtenu un Avis Technique pour un mur à isolant intégré et parement béton, coulé in situ. Ce procédé vit actuellement son 4e saut technologique, vingt ans après l'émergence de la première solution du genre sur le marché. Le CSTB a accompagné l'évolution de cette innovation depuis ses débuts. Aux côtés des différents acteurs dans le cadre de leurs démarches d'évaluation, il contribue à garantir la sécurité et la stabilité de leur procédé.

Innovation "3 en 1"

En 1994, le CSTB instruit un Avis Technique à la demande de la société alsacienne Spurgin, pour un mur à coffrage intégré (connu sous le nom de « Prémur »). Déjà utilisé en Allemagne, ce produit fait alors son entrée en France.

Le premier saut technologique a lieu l'année suivante. Ce ne sont plus deux mais trois corps d'état désormais réunis en un procédé : structure, isolation et parement de façade. Le CSTB accompagne Eurobéton dans l'évaluation de son panneau sandwich préfabriqué, constitué d'un voile béton porteur, d'un isolant et d'un parement béton extérieur. Le premier Avis Technique est délivré en 2000.

Architecture et innovation

Les deux techniques vont rapidement mener au développement d'un mur à coffrage et isolation intégrée (MCII). C'est le deuxième saut technologique : le poids de cette nouvelle solution est réduit en comparaison des panneaux sandwichs. Les dimensions des murs peuvent ainsi augmenter et le nombre de joints en façade diminuer. Un plus pour les architectes. Quelle que soit la maturité de leur procédé, le CSTB accompagne alors les fabricants innovants dans leur démarche d'évaluation et d'essai, tels Jousselin, H&H Technologies ou Fehr.

Lors de chacune de ses analyses, le CSTB identifie les preuves nécessaires (notes de calculs, essais, simulations, etc.) pour aider les porteurs de projet à élaborer leur dossier technique. En absence de prescription réglementaire mais en s'attachant aux principes fondamentaux de sécurité des personnes, le CSTB a intégré dès le début, l'exigence de non-effondrement du parement de façade, en cas d'incendie.

Mise œuvre sur chantier

Troisième évolution technologique, l'entreprise Léon Grosse développe le même type de mur-façade en béton mais, cette fois, coulé sur site. Après une ATEx délivrée par le CSTB en 2009, l'Isovoile® reçoit un Avis Technique en 2013. Il n'y a plus de contrainte liée à la dimension des moyens de production des panneaux préfabriqués (12 m x 3 m maximum), ni de contrainte de transport ou de stockage sur chantier. Liberté aussi dans le choix de l'épaisseur et de la composition du parement.

Léon Grosse est la seule entreprise à pouvoir mettre en œuvre cette solution sur chantier, car le procédé repose sur une méthode originale de fabrication et mise en œuvre, conçue en interne.

Déploiement de l'innovation

La démocratisation du procédé est l'enjeu du quatrième saut technologique. Elle se développe dès 2013 à l'initiative de GBE et Lafarge, respectivement fournisseurs de connecteurs et de béton prêt à l'emploi. Le CSTB est sollicité par les deux industriels, pour un accompagnement par étape, de la première ATEx jusqu'à l'Avis Technique qu'ils obtiennent pour leur innovation fin 2016. Son rôle a notamment consisté à vérifier que les prescriptions techniques nécessaires au niveau de sécurité requis pour ce type de procédé, sont compatibles avec les pratiques de l'ensemble des entreprises utilisatrices potentielles.

À propos : à fin février 2017, les entreprises titulaires d'un Avis Technique MCII sont SORIBA, SPURGIN LEONHART, JOUSSELIN PREFABRICATION, SEAC-GUIRAUD FRERES, FEHR SA, H&H TECHNOLOGIES.
Liste sur le site CSTB Évaluation

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